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Quand les écrivains et les photographes se retrouvaient à ConstantIstanbul : le port

port istanbulport istanbul
Photographes Abdullah Frères (circa 1870)
Écrit par Jacques Périn
Publié le 9 novembre 2022, mis à jour le 10 novembre 2022

Très nombreux sont les ouvrages qui subliment les splendeurs d’Istanbul et notre propos n’est pas d’ajouter à la déjà longue liste, des textes supplémentaires qui ne pourraient être que redondants. Alors pourquoi ces articles, puisque tout semble avoir été dit, écrit et montré ?

En fait, ce que nous avons choisi de réaliser dans ce travail est la mise en parallèle des écrits de différents auteurs ayant séjourné ou visité Istanbul avec les photographies des lieux décrits par ces derniers.

Pour ce, nous avons puisé dans les nombreux ouvrages dont nous ont gratifié les "écrivains-voyageurs" du XIXème siècle, en nous efforçant d’en extraire les lignes répondant à notre objectif de mise en correspondance la plus précise entre texte et image.

Certes, nous aurions pu nous contenter d’un seul auteur par description, tout comme nous aurions pu ne sélectionner qu’un seul artiste par photographie, mais il nous a semblé plus honnête et surtout plus objectif de laisser le plus grand nombre s’exprimer afin de montrer l’éventail le plus vaste possible des différentes sensibilités tant littéraires qu’iconographiques. Et même si certains auteurs ne sont pas des maîtres de l’écriture, leur vision et la manière dont elle est exprimée n’en n’est pas moins intéressante, voire attendrissante.         

Tous les textes et toutes les images n’y sont pas, loin de là, mais la sélection drastique à laquelle nous nous sommes attachés a été réalisée avec la volonté de retranscrire ce que chaque auteur ou photographe a voulu exprimer au plus près de sa sensibilité.

 

Jacques péri istanbul

 

Je gardai toute mon attention pour le mouvement du port, encombré de navires de toutes nations, sillonné en tous sens par les caïques, et surtout pour le merveilleux panorama de Constantinople déployé sur l’autre rive. Théophile Gautier

 

port istanbul photo 19e siècle

Photographes Sebah & Joaillier (circa 1870)

 

Un port admirable sur la côte septentrionale s’étend comme un fleuve serré par deux rangs de collines pittoresques. Disposées en demi-cercle, ces collines forment des petits vallons, s’enchaînent graduellement, se confondent ensuite et servent de parois à ce port auquel elles ont donné le nom de la Corne d’Or. César Virmercati

 

La Corne d’Or, qui s’avance au cœur de cette immense cité avec sa forêt de mats, son encombrement de navires où flottent les pavillons de toutes les nations, donne une idée grandiose du mouvement et du commerce de la capitale de la Turquie. Marie-Caroline Durand de Fontmagne

 

port Istanbul

(circa 1870)

 

C’est le grand port de commerce avec ses paquebots énormes. Il y en a de toutes les nations et de toutes les couleurs. Autour des hauts bastingages fourmille une multitude affairée de petites embarcations : caïques effilés, fendant l’eau par souques rapides, comme de vrais poissons ; charbonniers tout noirs, voiliers aux ailes blanches, felouques et mahonnes, petits vapeurs de Thérapia et de Bouyouk-Déré. Gaston Deschamps

 

Ce port ne ressemble en rien à un port ; c’est plutôt un large fleuve comme la Tamise, enceint des deux côtés de collines chargées de villes, et couvert sur l’une et l’autre rive d’une flotte interminable de vaisseaux groupés à l’ancre le long des maisons. Alphonse de Lamartine

 

Une mer que sillonnent par milliers des navires, des barques, dans une agitation sans trêve, et d’où monte une clameur de Babel, en toutes les langues du Levant; la fumée flotte, comme un long nuage horizontal, sur l’amoncellement des paquebots noirs et des caïques dorés... Pierre Loti

 

Sur la Corne d’Or, c’est le va-et-vient coutumier, le croisement incessant des minces caïques silencieux ... La silhouette immense de Stamboul préside à toute cette agitation joyeuse des barques... Pierre Loti

 

le port istanbul 19e siècle

Photographes Sebah & Joaillier (circa 1870)

 

Nous vous proposons avec "ConstantIstanbul, l'oeil et la plume", une publication bi-mensuelle le jeudi. Rendez-vous le 24 novembre pour un prochain chapitre... 

Jacques Périn Istanbul
Publié le 9 novembre 2022, mis à jour le 10 novembre 2022

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