L'Institut Yunus Emre a lancé le projet "Covidoscope", par le biais duquel une collection d'art numérique va rassembler une sélection d’expressions mondiales des émotions durant la période de pandémie de Covid-19.
La Fondation (publique) Yunus Emre, fondée en 2007, a pour mission la diffusion et l'enseignement à l'étranger de la langue, de la culture et de l'art turc. L’Institut du même nom, organisme lié à la fondation, gère notamment des activités culturelles et artistiques, dans le but de représenter la Turquie. L’Institut Yunus Emre opère depuis 2009 et travaille en collaboration avec 58 centres culturels à l’étranger.
Le projet "Covidoscope" a pour but de repenser et réinterpréter l’art pendant la pandémie, en rassemblant, à l’échelle mondiale, une sélection d'émotions et de sensations, manifestées dès les premiers jours de l'épidémie : il s’agit de créer un journal de la vie émotive pendant cette période.
Regarder la pandémie à travers un "kaléidoscope"
Selon les organisateurs du projet, la "vie confinée" a influé sur l’art, alors que les gens passent plus de temps à l'intérieur, c'est l'occasion pour les expressions artistiques de se multiplier.
Le projet "Covidoscope" cherche à montrer que l'humanité produit des réponses émotionnelles similaires à une expérience commune, mais avec la pluralité, la variété et la localité des expressions, chaque individu apporte une contribution unique à cette scène.
Le nom du projet, "Covidoscope", a été inspiré par cette diversité ayant l’apparence harmonieuse que créent les miroirs d'un kaléidoscope, et reflétant des couleurs des quatre coins du globe.
L'Institut Yunus Emre a voulu apporter une contribution significative et permanente à cette mémoire commune, une "banque mondiale de mémoire pandémique", qui s'est construite pendant cette période si spéciale.
Sélections d’œuvres
D'éminents artistes et intellectuels partagent leurs expériences pour participer à ce projet, notamment Tiffany Watt Smith (auteure du Dictionnaire des émotions), Saadet Özen (historienne et traductrice) ou encore Kemal Sayar (psychiatre et écrivain).
Le contenu artistique créé et partagé sur internet et les réseaux sociaux est choisi et collecté par une équipe de l'Institut qui compte aussi de nombreux collaborateurs à travers le monde ; les oeuvres sont filtrées en consultation avec des experts interdisciplinaires.
Différentes sections seront proposées. Des initiatives artistiques et des récits produits dans différentes parties du monde sont sélectionnés, et une collection spéciale des œuvres les plus qualifiées et originales devrait être incluse dans la galerie.
D'autres sections permettront à l'utilisateur de retracer sur une carte du monde les œuvres représentant des émotions et différents thèmes. Et la collection fera l'objet de mises à jour au fur et à mesure que des artistes du monde entier continueront de travailler sur ce sujet.
Les œuvres seront présentées d’ici à la fin du mois de juin sur le site dédié, et les archives collectives partagées en plusieurs langues.
Pour le moment, il est possible de suivre le projet sur les réseaux sociaux :