Les statistiques récentes montrent que de plus en plus de femmes occupent des postes à responsabilité en Turquie. Par ailleurs, les chiffres révèlent une nette augmentation du taux d’activité de la population féminine ces 15 dernières années, mais s’il reste nettement en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Des femmes de plus en plus nombreuses aux postes de direction bien que souvent écartées du marché de l’emploi : c’est ce qui ressort d’un rapport récemment publié par l’Institut statistique de Turquie. Les données compilées montrent ainsi que le pourcentage de femmes aux postes de manager intermédiaire atteint 16,3% en 2018, soit deux points de plus qu’en 2012.
Dans la diplomatie, le nombre de femmes ambassadrices a plus que doublé en moins de dix ans, passant de 10,8% en 2009 à 22,1% en 2018. Dans l’enseignement supérieur, elles occupent aujourd’hui 31,2% des postes de professeurs contre 27% il y a dix ans
Généraliser l’éducation des filles
Cette progression est à l’image de la place des femmes turques dans le monde du travail. Entre 2005 et 2017, le taux d’activité de la population féminine, âgée de 15 à 64 ans, a gagné 12 points pour s’élever à 37,6%. Toutefois, ce taux reste bien en deçà de la moyenne des pays de l’OCDE, qui s’élève à 64,6%.
Ces évolutions s’expliquent par une volonté de la part des autorités de généraliser l’éducation des filles. En 2008, seulement 6,5% des femmes avaient accès aux études supérieures. Dix ans plus tard, elles sont 14,5%.
La Turquie souhaite également favoriser la place des femmes dans le monde du travail à travers différents mécanismes. Par exemple, un total de huit milliards de TL de prêts à des taux avantageux ont été accordés ces deux dernières années à des entrepreneures.