Dans la perspective des élections législatives, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l'étranger. José Garson, candidat pour la 8ème circonscription, a répondu à nos questions.
Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Il y a deux ans, je suis venu habiter la Circonscription (Israël), que je connaissais déjà. J’ai été émerveillé par le passé prestigieux de ce groupe de huit pays au sein desquels on retrouve les racines des plus grandes civilisations de l’Histoire : Athènes, Rome, Constantinople (Istanbul), Jérusalem, Malte, Chypre, le Saint-Siège ! Ne sommes-nous pas redevables à ces anciennes villes célèbres de ce que nous sommes aujourd’hui ?
Pour les communautés de Français qui y vivent, cependant, le futur m’est apparu bien peu glorieux. Créée en 2012, cette circonscription voit régner un immobilisme dans presque tous les domaines. Rien n’a été fait pour alléger la situation des retraités, ni pour aider le monde estudiantin à surmonter les problèmes posés par l’absence d’équivalences entre diplômes. C’est en voyant cela que j’ai décidé de me présenter au mandat de Député des Français de l’Étranger pour représenter cette Circonscription et la faire enfin se développer.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
Je connais chacun des pays qui la compose depuis longtemps, notamment du fait de mon travail aux Nations Unies qui m’a amené à voyager dans toute la Méditerranée orientale.
Depuis près de deux ans, j’habite dans un de ces pays, Israël, ce qui me permet de m’apercevoir par moi-même, sur le terrain, des difficultés juridiques, fiscales et administratives qu’il y a à vivre loin de la métropole. Je côtoie des retraités, des familles, des entreprises françaises qui rencontrent tantôt des difficultés, tantôt des opportunités dans leur relation avec la Métropole.
Comment jugez-vous le mandat du député sortant ?
Je pense que, comme cela pouvait être attendu de lui, le député sortant a fait de son mieux pour remplir son mandat -alors même que la fonction de Député des Français de l’Étranger, créée en 2012, n’était pas encore bien connue quand il a été élu.
Cependant, dès le départ, il a choisi de privilégier un pays de la Circonscription au détriment des autres. Cette décision a créé des tensions regrettables, voire des cassures, au sein de la Circonscription. Au sein même du pays choisi, par ailleurs, il a limité son action à un segment particulier de la population. Cela a suscité, pour le reste de la population, un désintérêt pour tout ce qui concerne la relation avec la France.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
La plus grande partie de ma carrière s’est déroulée à l’étranger. Ceci me permet, comme indiqué plus haut, de vivre directement, sur le terrain, les préoccupations des Français de l’Étranger.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Le mandat du Député des Français de l’Étranger (DDFE) est différent de celui des autres Députés sur trois points.
1/ Dans son travail, le DDFE doit prendre en compte et intégrer le travail de proximité déjà conduit par les Conseillers des Français de l’Étranger de chaque pays élus. Ces CFE -29 au total dans la 8eme Circonscription- ont chacun un programme qu’ils veulent appliquer dans leur zone d’action. Ils font partie du paysage institutionnel qui structure les communautés françaises de par le monde.
2/ Désormais, par conséquent, le DDFE doit concevoir et pratiquer un mode nouveau de gouvernance participative et de communication pour exercer son activité dans la Circonscription
3/ Le DDFE doit développer ses capacités propres de médiation pour aider les professionnels locaux à résoudre les problèmes complexes fiscaux, administratifs, etc. qui se posent aux résidents français de leur Circonscription, tant avec la métropole qu’avec l’Administration de chaque pays de la Circonscription
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
Certains défis sont communs à tous les pays de la Circonscription ; d’autres sont spécifiques à certains pays.
Les questions touchant le fiscal et l’administratif, la relation avec l’administration (Consulats, etc…) sont présentes dans chaque pays. Celles relatives aux retraites se posent avec une acuité toute particulière en Israël et en Grèce.
Enfin, celles relatives à l’assistance donnée aux entreprises se posent surtout en Grèce et en Turquie.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Ma campagne est organisée de façon décentralisée par une équipe qui est présente dans chacun des pays de la Circonscription ainsi qu’en France. Je travaille moi-même sur Israël. Ma suppléante, Clémentine Loizillon, joue un rôle particulièrement actif en Turquie. Nous avons une personne qui s’occupe de la campagne en Grèce et une autre en Italie.
Une société spécialisée nous aide dans le développement d’une présence sur les réseaux sociaux.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Je souhaiterais développer les 5 axes suivants :
Axe 1 : Mise en place d'un système de communication permettant aux résidents de la Circonscription de communiquer rapidement et simplement avec le DDFE.
Axe 2 : Mise sur pied dans chaque pays d’un groupe "Retraites" -composé d’avocats et spécialistes- avec pour mission de produire dans les 3 mois un inventaire exhaustif des problèmes et difficultés rencontrés par les retraités dans chaque pays.
Axe 3 : Mise sur pied d’une concertation entre les secteurs high-tech de chaque pays de la Circonscription. L’objectif de cette concertation est d’établir un moyen de favoriser les synergies entre ces secteurs.
Axe 4 : Mise sur pied dans chaque pays d’un groupe "Équivalences" pour établir et négocier les modes de passage entre diplômes et titres français -et diplômes et titres locaux.
Axe 5 : Travail pour aider les entreprises françaises et les CCI binationales au sujet de la pénétration des marchés de la Circonscription
> Programme complet à retrouver en cliquant ICI