L’Institut français de Turquie à Izmir a invité l’artiste français d'origine galicienne Antonio Placer pour une déclinaison de trois concerts fort différents.
C’est d’abord le 31 août, dans le cadre du 34ème Festival International d’Izmir que l’Institut et IKSEV (Fondation d’Izmir pour la culture, l'art et l'éducation) ont proposé un concert pour le projet "Trovaores" du sextet Antonio Placer accompagné du chanteur flamenco Antonio Campos et du danseur de flamenco Rafael Campallo.
Le public venu nombreux dans le superbe écrin de la citadelle de Çeşme a ainsi assisté à une rencontre poétique entre le "cante flamenco" et la "trova gallega".
Mercredi 1er septembre, ce fût au tour du trio formé par Antonio Placer et Antonio Campos au chant et Juan Antonio Suárez "Canito" à la guitare de ravir durant une heure et demie dans le jardin de l’Institut l’auditoire parmi lequel se trouvait Zeliha Toprak, consule honoraire de France à Izmir.
Deux voix puissantes et contrastées, exprimant des sentiments forts en se faisant écho et en s’unissant par moments de façon très harmonieuse, accompagnées par le guitariste en osmose parfaite avec son instrument. Juan Antonio Suárez est d'ailleurs un des éléments du duo formé avec Rocío Márquez, duo qui a remporté les Victoires du Jazz 2020 dans la catégorie "Musiques du monde" avec leur album.
Le danseur de flamenco Rafael Campallo s’est joint au trio en offrant deux exhibitions de danse de très haut niveau pour le plus grand bonheur de l’assistance… et du fan club turc venu assister au concert.
Moment d’émotion palpable lorsqu’Antonio Placer, troubadour galicien du XXIème siècle, a partagé avec le public l’histoire de sa chanson "Parce qu’il faut se rendre", qu’il a composée pour sa mère juste avant son décès, une mère qui a commencé à s’occuper de son fils à 40 ans... Une interprétation dont les mots d’amour revêtaient dès lors un sens particulier.
Jeudi 2 septembre, le dernier rendez-vous était pour un concert en solo d’Antonio Placer, directeur artistique du Nouveau Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas de Grenoble depuis septembre 2015, et une rencontre musicale avec les musiciens locaux venus pour l’occasion et bien entendu avec le public.