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TURQUIE/UE - Macron propose un "partenariat" plutôt qu'une adhésion

Le président français Emmanuel Macron a proposé vendredi au chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan un "partenariat" avec l'Union européenne "à défaut d'une adhésion", qu'Ankara est de toutes façons "fatigué" d'attendre.Le président français Emmanuel Macron a proposé vendredi au chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan un "partenariat" avec l'Union européenne "à défaut d'une adhésion", qu'Ankara est de toutes façons "fatigué" d'attendre.
Écrit par AFP
Publié le 6 janvier 2018, mis à jour le 6 janvier 2018

Le président français Emmanuel Macron a proposé vendredi au chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdoğan, en visite à Paris, un "partenariat" avec l'Union européenne "à défaut d'une adhésion", qu'Ankara est de toute façon "fatigué" d'attendre.

En lançant cette proposition, Emmanuel Macron a dit avoir voulu "sortir de l'hypocrisie" face à son homologue."La discussion a été très franche", selon l'Elysée, entre les deux dirigeants qui ont notamment assumé leurs divergences sur la situation des droits de l'Homme en Turquie depuis le coup d'Etat manqué de 2016.

Mais ils se sont aussi félicité de leur coopération dans la lutte contre le "terrorisme", notamment jihadiste, qui est "stratégique et de qualité" selon Emmanuel Macron.

Au cours de la conférence de presse ayant suivi un déjeuner et un entretien, les deux présidents ont convenu que la perspective d'une entrée de la Turquie dans l'UE était plus éloignée que jamais.

La Turquie est "fatiguée" d'attendre "dans l'antichambre de l'Europe" depuis "54 ans", a déclaré Recep Tayyip Erdoğan. "On ne peut pas en permanence implorer une entrée dans l'UE", a-t-il regretté.

En écho, Emmanuel Macron a jugé qu'il était "clair" que les "évolutions récentes" en Turquie dans le domaine des droits de l'Homme excluaient toute "avancée" dans les négociations d'adhésion.

En prenant acte, il a invité à "repenser cette relation non pas dans le cadre du processus d'intégration mais peut-être d'une coopération, d'un partenariat". Afin, a-t-il ajouté, de "préserver l'ancrage de la Turquie et du peuple turc dans l'Europe et de faire que son avenir se construise en regardant l'Europe et avec l'Europe".

Le président français se rapproche ainsi de la position de la chancelière allemande Angela Merkel, qui s'était déclaré en septembre favorable à un arrêt du processus de négociation avec Ankara.

Ce processus est de facto gelé depuis plusieurs années, Recep Tayyip Erdoğan rappelant que 16 chapitres de négociation avait été "ouverts et jamais clos", sur 35 au total.

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Publié le 6 janvier 2018, mis à jour le 6 janvier 2018

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