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MICRO-TROTTOIR: Les réactions au lendemain de l'incendie de Notre-Dame

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Écrit par Jonathan Grimmer
Publié le 17 avril 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

Deux jours après le dramatique incendie qui a en partie détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris, le monde entier continue d’exprimer sa solidarité avec Paris et la France. Un sentiment partagé dans les rues d’Istanbul où nous avons demandé à des passants ce qu’ils ont ressenti lorsqu’ils ont appris la triste nouvelle.

 

Hacizade, 39 ans, luthière et fabricante de jouets

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 J’ai visité Notre-Dame de Paris à deux reprises : la première fois quand j’étais étudiante et la   seconde l’an passé. C’est un monument magnifique à côté duquel on se sent minuscule. C’est   incroyable de penser qu’il a été construit il y a près de mille ans [la cathédrale a été bâtie entre   1163 et 1345, ndlr], avec des moyens qu’on qualifierait aujourd’hui de rudimentaires.

 Il y a quelques jours, j’ai appris que les statues du toit allaient être restaurées. Alors au début,   quand une amie m’a dit que la cathédrale était en train de brûler, je lui ai dit : “Tu te trompes. Ce   sont juste des travaux de restauration.” Mais ensuite j’ai vu les images. C’est triste et, surtout, je   suis très en colère contre les responsables de cet incendie.  

 

Mert, 23 ans, étudiant en ingénierie

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 J’ai assisté à la chute de la flèche de la cathédrale pratiquement en direct sur Internet. J’étais   choqué. Il y a quelques temps, je m’étais un peu intéressé à l’architecture gothique et donc,   fatalement, à Notre-Dame. C’est vraiment un chef-d’oeuvre. Du fait de son histoire et de sa   dimension religieuse, elle est un symbole non seulement de la France, mais aussi de l’humanité   tout entière. J’espère maintenant que les travaux de reconstruction vont aller vite [d’après les   premières estimations, le chantier qui s’annonce devrait durer plus de 20 ans, ndlr] car je compte   bien la visiter un jour.

 

Ramilya, 28 ans, étudiante en arts et vendeuse de vêtements. Ibrahim, 30 ans, vendeur de vêtements.

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 Ramilya : Je suis tombée sur les images de l’incendie hier soir, juste avant d’aller me coucher. Je suis très touchée : en tant qu’étudiante en arts, je me dis que c’est une perte dramatique.   Aujourd’hui, nous n’avons parlé que de ça en cours.

 Ibrahim : On a un sentiment étrange : on n’a jamais vu Notre-Dame en vrai et pourtant on a   grandi avec elle, à travers les films et les dessins animés. Je pense notamment à Le Bossu de   Notre-Dame [réalisé par les studios Walt Disney en 1996, ndlr] qu’on a tous vu étant enfant.

 

Gül, 40 ans, dentiste

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 Le hasard est étrange : je vais probablement me rendre à Paris pour la première fois cet été et j’avais   placé Notre-Dame en tête de ma liste des monuments à visiter. Je ne sais pas si cela sera possible du   coup. Il y a quelques années [en 2010, ndlr], un incendie avait en partie ravagé la gare de Haydarpaşa.   Je peux donc imaginer ce que ressentent les Français même si, bien sûr, c’est difficile de comparer.

 

 

Çetin, 39 ans, mère au foyer

NDLR : Intégralement voilée, Çetin a refusé d’être photographiée. En dépit – et en raison – de cela, nous avons estimé que son témoignage valait la peine d’être publié.

J’ai appris la nouvelle sur les réseaux sociaux. Les images étaient très impressionnantes et voir cette cathédrale brûler m’a beaucoup attristée. Par le passé, les incendies étaient fréquents à Istanbul, alors je peux comprendre la tristesse des Français. Quand un monument historique disparaît, c’est comme si l’on perdait une partie de soi-même.

jonathan grimmer lepetitjournal istanbul journaliste
Publié le 17 avril 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

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