Les six marins turcs détenus en Lybie, par les forces du maréchal Haftar, ont été libérés, hier, après que la Turquie a menacé d’user de la force si ses ressortissants n’étaient pas relâchés dans les plus brefs délais.
La partie de bras de fer n’aura pas duré longtemps. Les six marins turcs détenus en Libye par les forces du maréchal Haftar ont été libérés, hier matin, moins de 24 heures après leur arrestation. La veille au soir, Ankara avait dénoncé « un acte de violence et de piraterie » et prévenu que les troupes du maréchal Haftar deviendraient « des cibles légitimes » si ses ressortissants n’étaient « immédiatement relâchés ».
C’est la reconquête surprise de la ville de Gharyan, située à une centaine de kilomètres de Tripoli, le 26 juin, par le Gouvernement d’union national (GNA), qui a mis le feu aux poudres. Furieux d’avoir perdu le contrôle de cette ville stratégique, le maréchal Haftar, l’homme fort de l’est-libyen, avait appelé à s’en prendre aux intérêts de la Turquie, accusée de soutenir le GNA. Un appel rapidement suivi d'effets : en plus d'avoir capturé les six marins turcs, ses forces ont annoncé dimanche avoir détruit un drone turc qui volait au dessus de Tripoli.
En mai dernier, la télévision de la capitale libyenne, avait diffusé des images de la livraison en Libye, pourtant sous embargo militaire, de dizaines de véhicules blindés MRAP de fabrication turque, accompagnés de munitions et de drones. Des faits que Recep Tayyip Erdoğan a reconnus le 19 juin, ajoutant que ces équipements avaient permis au GNA, reconnu par la communauté internationale, de « rééquilibrer » la situation face aux forces de Khalifa Haftar, soutenues par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l'Egypte.