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LES RIDES DE LA VILLE – Un beau court-métrage sur Istanbul et le temps qui passe

Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 29 mai 2016, mis à jour le 29 mai 2016

Au printemps 2015, l'artiste français JR exposait des portraits géants de Stambouliotes sur les murs de la mégapole. Pour appuyer son projet, "The Wrinkles of the City – Istanbul" (Les rides de la ville), il a également réalisé un court-métrage qui met en scène les photographiés et dans lequel il explique son rapport au temps et à la vieillesse.

JR est un artiste contemporain qui, grâce à sa technique du collage, expose librement sur les murs du monde entier. Avant Istanbul, le Français avait exposé dans  les rues du Maroc, d'Israël et de la Palestine.

"J'ai grandi avec des personnes âgées" : JR transmet dès le début du court-métrage l'importance de son approche du temps, du temps qui passe, qui fait bouger les choses, qui marque les personnes et les villes. Sur une musique originale de Avia, les plans d'Istanbul défilent. La ville qui relie le continent asiatique à l'Europe est tantôt paisible, avec la vue du Bosphore ou des petites rues, tantôt en plein mouvement, en travaux et pleine de bruits.

"L'essence de la photo, c'est de rendre les visages immortels" : en allant interviewer les personnages des photos géantes qui ornent les murs de la ville, JR fixe ses sujets d'une manière différente. Avec des mouvements, des voix, des sons, chacun raconte son histoire. Dans une ville en pleine mutation, l'artiste s'adresse à ceux qui sont nés, qui ont grandi, puis vieilli à Istanbul, ceux qui ont vu la ville se transformer.

Avec douceur et mélancolie, ces gigantesques portraits prennent vie devant la caméra. En noir et blanc, ils reviennent sur leur passé, le rapport au monde qui les entoure, Istanbul. JR a décidé de coller ces visages sur des murs qui commençaient à s'effriter, des murs qui allaient disparaître, et quand enfin le visage y était apposé, alors "le mur était figé dans le temps", décrit-il

L’artiste alterne entre le noir et blanc et la couleur. Le noir et le blanc pour le récit des photographiés. La couleur pour les plans de la ville et de leur vie.

Des enfants qui jouent dans la rue, le chant des oiseaux, la métamorphose de cette ville sur l'eau, sa beauté, les fantômes qui y habitent, son accroissement démographique, voilà le sujet de ce court-métrage. Au printemps 2015, l’une de ses photos dans le quartier de Balat avait été recouverte de peinture. Ce projet est comme le temps : important pour fixer les souvenirs, mais volatile.

Wrinkles of the city, Istanbul, EN from SOCIAL ANIMALS on Vimeo.

 

Camille Amadei (www.lepetitjournal.com/istanbul) lundi 30 mai 2016

"The Wrinkles of the City – Istanbul"est à l'initiative du projet de JR, il est réalisé par Guillaume Cagniard, et produit pas Les Fils De et Social Animals.

 

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Publié le 29 mai 2016, mis à jour le 29 mai 2016

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