Pas facile en ce moment de vendre la France ...C'est pourtant la mission de Géraldine Filippi, arrivée en Turquie en juin dernier pour lancer une nouvelle agence du réseau Invest in France Agency, l'organisme chargé de stimuler les investissements étrangers en France. Le petitjournal.com d'Istanbul l'a rencontrée (article publié en partenariat avec la Chambre de Commerce Française en Turquie).
Quelle est exactement la mission du réseau d'Invest in France Agency et comment travaillez-vous ?
Géraldine Filippi, directrice d'Invest in France Agency en Turquie (photo CCFT)
Invest in France Agency, (Agence Française pour les Investissements Internationaux, AFII) est une structure publique composée de 27 agences réparties à l'étranger et d'une cellule d'intelligence économique centrale basée à Paris. L'ensemble, soit 160 personnes, est dirigé par David Appia.
Notre métier est d'attirer les investisseurs étrangers en France dans la mesure où ils sont créateurs d'emplois ou permettent d'en sauvegarder et de promouvoir les réformes économiques de la France qui sont un des facteurs principaux de l'attractivité du pays. Nous devons notamment expliquer les nouvelles mesures prises par le gouvernement ces dernières années pour améliorer l'environnement des affaires en France comme par exemple la prime d'impatriation ou l'exonération de la taxe professionnelle. Sachez que la France offre le meilleur crédit d'impôt pour la recherche en Europe !
Quelles sont les possibilités auprès des investisseurs turcs ?
Il y a trois secteurs dans lesquelles la France est très bien placée et qui peuvent intéresser des entreprises turques : le textile bien sûr mais aussi l'agroalimentaire et celui de la logistique. Nous nous chargeons de trouver la meilleure localisation possible pour les projets d'éventuels investisseurs et effectuons aussi tous les calculs nécessaires en matière d'aides afin de faciliter leur prise de décision. Après avoir énormément investi en Russie, en Europe de l'Est et en Orient, les Turcs regardent davantage vers l'Europe de l'Ouest. La France est le troisième pays en Europe qui accueille le plus d'investissements turcs après la Hollande et l'Allemagne. Aujourd'hui, il y a une trentaine de sociétés turques en France ce qui représente 1.000 emplois directs.
Qu'avez-vous mis en place depuis votre entrée en fonction à Istanbul pour vous aider dans cette mission ?
D'abord je dois préciser que notre agence démarre très bien puisque nous avons déjà près de 22 projets à l'étude dont 7 captifs pour la France. Il a fallu bien sûr faire connaître la création d'Invest in France en Turquie. A cet effet, j'ai rencontré les médias, accompagné notre ambassadeur dans ses visites, organisé des conférences et effectué des déplacements dans toute la Turquie avec les associations professionnelles locales comme le DEIK. Nous avons bien sûr édité toute une série de documents en turc et lançons prochainement un site internet dans cette langue.Comment la communauté française de Turquie peut-elle vous soutenir ?
Le message essentiel que je voudrais leur faire passer et c'est particulièrement d'actualité aujourd'hui, c'est de parler positivement de la France. Un américain ou un espagnol ne dira jamais de mal de son pays mais un français à tendance à le dénigrer, surtout s'il habite à l'étranger ! Or s'il y a des problèmes en France, comme ailleurs du reste, on peut aussi les expliquer et trouver des solutions ! Et c'est là que nous pouvons aider un éventuel investisseur turc. Ils en sont d'ailleurs toujours très reconnaissants !
Brigitte di Benedetto (www.lepetitjournal.com Istanbul) jeudi 28 octobre 2010
Invest in France Turquie
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