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Génocide arménien : «La France ne cherche pas la vérité» selon Erdoğan

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Écrit par Jonathan Grimmer
Publié le 25 avril 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

Conformément à une promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la France a célébré pour la première fois hier la journée nationale de commémoration du génocide arménien, au grand dam d'Ankara.  

 

Alors candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron avait fait part en 2017 de sa volonté de créer un jour de commémoration du génocide arménien. Promesse tenue, ce 24 avril, avec la célébration de la première la journée nationale du génocide arménien.

Un précédent fustigé par Recep Tayyip Erdoğan, hier, lors d’un congrès sur le développement des méthodes d'archivage organisé au sein du palais présidentiel. « Nous savons que ceux qui créent des problèmes en parlant de génocide arménien, la France en particulier, n’ont aucune intention de rechercher la vérité », a-t-il déclaré, ajoutant que les archives étaient ouvertes « à ceux qui cherchent la vérité ».

A l’instar de son ministre des Affaires étrangères il y a deux semaines, le Président turc a également attaqué l’Hexagone sur la question rwandaise. « Il est clair que les auteurs du génocide de 800 000 personnes au Rwanda, il y a 25 ans, sont les Français. Et aujourd’hui, les Français veulent nous donner des leçons », s’est-il indigné.

Face à ces allégations, la réplique du gouvernement français n’a pas tardé. « [La France] ne se laissera impressionner par aucun mensonge, par aucune pression. Ce que nous recherchons, c’est l’exactitude historique et la réconciliation », a martelé Edouard Philippe hier soir.

Le Premier ministre a rappelé la position de la France – qui a reconnu le génocide en 2001 - selon laquelle « un million et demi d’Arméniens » auraient été tués d’avril 1915 à juillet 1916. De son côté, Ankara reconnaît qu'un grand nombre d'Arméniens ont été assassinés durant cette période, mais conteste l'idée qu'il y ait eu une volonté systématique de les exterminer, rejetant de ce fait le terme de « génocide ».

jonathan grimmer lepetitjournal istanbul journaliste
Publié le 25 avril 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

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