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DIPLOMATIE - L’OTAN joue les médiateurs entre les USA et la Turquie

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Des avions de chasse F-35 survolant une zone de défense.
Écrit par Edouard Roux
Publié le 7 mai 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

Lors d’une visite diplomatique à Ankara, le Secrétaire général de l’OTAN a pressé la Turquie de choisir les Etats-Unis pour le commerce de missiles plutôt que la Russie, son partenaire de longue date.

Lundi, le Secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg s’est rendu à Ankara afin de dissuader la Turquie d’acheter à la Russie des missiles S-400. Ce séjour sonne comme une dernière chance pour la Turquie – maintes fois réprimandée pour son commerce d’armes avec la Russie – mais aussi pour l’OTAN qui craint une déstabilisation de l’organisation sur le long terme.

« J’encourage de toutes mes forces les discussions sur un possible achat de système de missiles ‘U.S Patriot’ par la Turquie » a expliqué Jens Stoltenberg à l’agence de presse Anadolu. Il a également fait part de son souhait de parler dans les plus brefs délais au Président Erdoğan de cette situation jugée urgente.
 

Un devoir de membre

En effet, l’OTAN a mis en place un système de défense équipé de missiles ‘U.S Patriot’ protégeant chaque membre de l’organisation, y compris la Turquie bien entendu, cette dernière étant membre de l’OTAN depuis 1952.

Washington a fait part de ses craintes quant aux missiles russes S-400 qui pourraient – s’ils étaient déployés en Turquie – récupérer des informations précieuses sur les pays membres de l’organisation, traquer les avions de chasse F-35 mais aussi renforcer le désir expansionniste de Vladimir Poutine au Moyen-Orient.

Le Président Erdoğan a quant à lui répondu lors d’un meeting de l’OTAN - en présence du Secrétaire général - de manière très diplomatique à cet imbroglio, expliquant que « le développement des relations entre la Turquie et d’autre états est complémentaire, non pas incompatible. »

De possibles sanctions contre Ankara



Face à cette réponse, les Etats-Unis ont durci le ton et menacé Ankara de sanctions économiques et militaires si le pays ne respectait pas ses engagements avec l’OTAN et s’il ne renonçait pas à abandonner les missiles russes dont la livraison est fixée à juillet.

Suite à l’annonce de cette livraison de missiles S-400, le Président Trump a exprimé vouloir se rendre en visite officielle en Turquie au mois de juillet. Si le Président américain ne réussit pas à convaincre son homologue turc, ou si une coopération ne s’établit pas entre les deux pays, alors il promet d’imposer de lourdes sanctions à Ankara.

Rendez-vous en juillet.

Publié le 7 mai 2019, mis à jour le 11 janvier 2021

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