Ils dorment sur les capots, longent les mosquées, traversent les foules sans hâte. À Istanbul, les chats occupent un entre-deux à part. La BBC s’arrête sur cette présence familière.


Une présence ancienne dans l’espace public stambouliote
À Istanbul, le chat - kedi en turc - fait partie du décor urbain au même titre que les minarets, les ferries du Boğaz ou les ruelles escarpées de Beyoğlu. Cette présence familière vient d’être mise en lumière par un reportage de la BBC, largement relayé sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
Le média britannique s’attarde sur la place particulière des chats dans l’espace public stambouliote. Ni vraiment errants ni pleinement domestiqués, ils circulent librement entre les immeubles, les mosquées, les commerces et les quais. Une cohabitation visible à Eminönü, Kadıköy, Balat ou Üsküdar, où habitants et commerçants déposent régulièrement eau et nourriture sur les trottoirs.
Cette relation s’inscrit dans une histoire ancienne. Déjà à l’époque ottomane, les chats étaient présents dans les quartiers pour protéger les réserves alimentaires des rongeurs. Aujourd’hui encore, les municipalités assurent leur stérilisation et leurs soins à travers un réseau de vétérinaires publics, tandis que de nombreuses associations veillent à leur protection.
Dans son reportage, la BBC reprend aussi les mots du photographe néerlandais Marcel Heijnen, auteur du livre City Cats of Istanbul, qui décrit ces animaux comme occupant un « entre-deux » propre à la ville, à mi-chemin entre animal de compagnie et habitant autonome.
Une manière, une fois encore, de raconter Istanbul à hauteur de rue, à travers l’un de ses visages les plus discrets et les plus observés.
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