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Refik Anadol et l’art numérique sont à l’honneur à Istanbul

À l'exposition "Machine Memories : Space", dans la galerie PilevneliÀ l'exposition "Machine Memories : Space", dans la galerie Pilevneli
À l'exposition Refik Anadol, “Machine Memories : Space”, à la galerie Pilevneli d'Istanbul
Écrit par Samuel Lagrue
Publié le 13 avril 2021

L’artiste, natif d’Istanbul et promoteur de l’art médiatique dans le monde, dévoile ses nouvelles œuvres co-réalisées avec une intelligence artificielle. Son exposition “Machine Memories : Space” promet d’émouvoir.

Qu’ont en commun l’architecture, l’art numérique, l’intelligence artificielle et les données ? Refik Anadol les réunit ! Il est le genre d’artiste à ne pas être dépassé par son temps. Grand expert des nouvelles formes d’art et admirateur des nouvelles technologies, il sillonne le monde pour exposer son travail et le partager. L’artiste, de retour dans sa ville natale, nous invite à déambuler dans plusieurs espaces aménagés et immersifs au cœur de la galerie Pilevneli. Cet univers singulier, mouvementé et digital, interroge le spectateur concernant la mémoire des milliards de données numériques que le monde amasse.

 

Exposition Refik Anadol Istanbul
À l'exposition Refik Anadol, “Machine Memories : Space”, à la galerie Pilevneli d'Istanbul

 

Pour réaliser l’exposition, l’artiste a collaboré au sein d’une équipe composée de quatorze personnes originaires de dix pays différents. Le groupe a notamment puisé dans les données du mythique laboratoire de la Nasa “JBL”. Des algorithmes ont ensuite été utilisés pour créer les œuvres.

Obsession : les datas

L’artiste de 36 ans est passionné d’architecture et vit à présent à Los Angeles. Cette ville, il la découvre à 8 ans, en regardant le film Blade Runner au côté de sa mère. La vision futuriste de la cité des anges ne le quittera plus. Après ses études d’arts médiatiques, Refik Anadol décide de s’amuser des nouvelles technologies en utilisant les datas (données) que contient notre monde et qui sont parties prenantes de la “mémoire”.

L’artiste s’estime lui-même “obsédé” par les souvenirs. Selon lui, depuis que l’être humain absorbe et mémorise des connaissances, les datas existent. Il souhaite représenter et peindre artificiellement ces données qui, indéniablement, habitent notre monde contemporain. Il transforme ces abstractions en art numérique et embellit au passage toutes ces données qui pourraient être source d’appréhension.

Dans un spectacle à la fois fascinant, apaisant et presque désorientant, Refik Anadol nous convie à une contemplation idéalisant notre propre représentation des souvenirs du passé, et des pensées futures.

L’exposition, gratuite, est à retrouver à la galerie Pilevneli dans le quartier Dolapdere, jusqu’au 25 avril 2021. Il faudra cependant s’armer de patience car l’afflux de visiteurs peut sembler décourageant, quelques heures d’attente peuvent être nécessaires avant de pénétrer dans les lieux...

 

Samuel Lagrue Istanbul
Publié le 13 avril 2021, mis à jour le 13 avril 2021

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