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Le poids de la disqualification pour l'athlète Vinesh Phogat

L'athlète a été disqualifiée de la finale des 50kg femme en lutte après avoir échoué à la pesée. Malgré sa pétition pour obtenir la médaille d'argent, elle ne devrait pas même pas finir au classement.

Vinesh PhogatVinesh Phogat
Source : instagram @vineshPhogat
Écrit par lepetitjournal.com Bombay
Publié le 9 août 2024, mis à jour le 9 août 2024

Une athlète d’une grande force

Vinesh Phogat revenait de loin… Aux JO de 2016, une déchirure du ligament croisé antérieur en quart de finale avait presque mis un terme à sa carrière. Puis une bataille, morale et juridique l'opposant au Président de la WFI (fédération de lutte en Inde), accusé de harcèlement sexuel sur de nombreuses athlètes, l’a tenu loin des podiums et des compétitions pendant près d’un an.

Suite à ce temps de “pause”, Vinesh Phogat perd sa place dans la catégorie 53 kg au profit de la plus jeune Antim Panghal. Elle a ensuite décidé de passer à la catégorie des poids plus légers – 50 kg – pour s’assurer une place aux Jeux olympiques. Mais depuis, elle a eu des difficultés à maintenir son poids en dessous de la limite autorisée. Son poids habituel étant de 56 kg, le maintenir en dessous des 50 kg est donc un grand défi.

Disqualification après un sans-faute

À Paris 2024, Vinesh Phogat atteint la finale de la catégorie des femmes de 50 kg mardi après avoir vaincu la championne olympique en titre du Japon, Yui Susaki, l’ancienne championne d’Europe Oksana Livach d’Ukraine et la championne panaméricaine en titre Yusneylis Guzman de Cuba.

Celle qui devait être la première femme indienne à participer à une finale de lutte aux Jeux olympiques, est pesée à 100 grammes au-dessus du poids autorisé lors de la finale contre l’américaine Sarah Hildebrandt.

Malgré des mesures draconiennes pour réduire son poids, elle est disqualifiée.

Par la suite, Vinesh est hospitalisée au village olympique en raison de déshydratation causée par le manque de nourriture et de liquides. 

Une victoire dans le cœur des Indiens

Malgré ce retournement de situation, l'athlète a obtenu des messages de gratitude et le soutien de beaucoup, sportifs, politiciens ou simples citoyens.

Sur les réseaux sociaux, l’ancienne médaillée d’or olympique Jordan Burroughs a déclaré : “Donnez la médaille d’argent à Vinesh.”

Sur son compte X, anciennement twitter la présidente Indienne Droupadi Murmu a déclaré : 

“Les exploits extraordinaires de Vinesh Phogat aux Jeux olympiques de Paris ont ravi tous les Indiens et ont fait la fierté du pays. Bien que nous partagions tous sa déception face à la disqualification, elle demeure une championne dans le cœur de 1,4 milliard de personnes. Vinesh incarne l’esprit infatigable des femmes indiennes, et sa force d’âme et sa résilience épiques inspirent déjà les futurs champions du monde de l’Inde. Je lui souhaite de nombreux lauriers dans l’avenir.”

 

De son côté le premier ministre Narendra Modi lui a aussi apporté son soutien, déclarant qu’il ressentait du désespoir après la disqualification de l'athlète. 

Vinesh, vous êtes un champion parmi les champions! Vous êtes la fierté de l’Inde et une source d’inspiration pour tous les Indiens. Le revers d’aujourd’hui fait mal. J’aimerais que les mots puissent exprimer le sentiment de désespoir que je ressens. En même temps, je sais que vous incarnez la résilience. Il a toujours été dans votre nature de relever des défis. Revenez plus fort ! Nous sommes tous à vos côtés.

 

D’autres athlètes lui ont rendu hommage : 

L'éditeur Sandeep Dwivedi a écrit un très beau papier dans le journal Indian Express sur l'athlète, ses combats et ceux qui l’ont abandonné. Pour lire l'édito, cliquez ici.
 

Vinesh Phogat annonce sa retraite. 

Ce dernier coup dur fut probablement celui de trop. Jeudi matin, Vinesh annonce sa décision de prendre sa retraite du sport à 30 ans en disant qu’elle n’avait plus la force de continuer.

 

En s’adressant à sa mère Premlata, Vinesh a écrit dans un billet X : « Maman, la lutte a gagné, j’ai perdu. Pardonnez-moi, mes rêves et mon courage, tout est brisé. »

« Je n’ai plus de force maintenant. RIP lutte 2001-2024. Je vous serai redevable à tous. Pardonnez (moi), » a-t-elle ajouté.



 

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