INAUGURATION - Monaco reflète la modernité par le Sky Mirror
Un satellite, une antenne parabole? Les passants s'interrogent en
voyant le "Camembert"de la place du Casino. Brillant de tous ses
éclats par tous les temps, reflètant toutes les lumières, l'?uvre
de l'artiste international Anish Kapoor pourra très bien symboliser
l'entrée dans l'ère hypermoderne du XXIème siècle.
Cette sculpture "non-objet", dénommé ainsi par son créateur, interpelle par son côté futuriste et à la fois intemporel. Reflet du ciel, fenêtre sur l'Univers - Monaco a désormais son monument qui pourrait dans l'avenir se retrouver sur les cartes postales comme l'un des emblèmes de la Principauté.
L'inauguration a eu lieu hier soir à 18 heures, sur la place du Casino, où le Prince Souverain a coupé le ruban rouge et blanc en présence de l'artiste et de la donatrice de cette ?uvre, Madame Lily Safra. De nombreuses personnalités ont assisté à cet évènement.
Anish Kapoor
Sky Mirror
Acier inoxydable
243 x 270 x 151cm
1999
Provenance
Lisson Gallery, London
Collection privée, Belgique
Anish Kapoor est né à Bombay en 1954 et vit, depuis le début des années 70, à Londres où il a étudié au Hornsey College of Art et à la Chelsea School of Art Design.
Au cours de ces vingt dernières années, Anish Kapoor a beaucoup exposé à Londres et dans le monde entier. Parmi ses expositions personnelles on peut citer sa présence à la Kunsthalle Basel, à la Tate Gallery et la Hayward Gallery à Londres, au Centro de Arte Reina Sofia à Madrid et au CAPC de Bordeaux.
Il a également participé à de nombreuses expositions de groupe de part le monde, notamment à la Whitechapel Art Gallery, à la Royal Academy and Serpentine Gallery à Londres, à la Documenta IX à Kassel, au Moderna Museet de Stockholm, ainsi qu'au Jeu de Paume et au Centre Georges Pompidou à Paris.
Anish Kapoor est lauréat du Premio Duemila, 1990 à la Biennale de Venise, du Turner Prize Award en 1991. Il a obtenu une Honorary Fellowship au London Institute en 1997 et a été décoré de l'ordre de Commander of the Order of the British Empire en 2003.
Il est représenté par la Lisson Gallery à Londres, la Barbara Gladstone Gallery à New York, la Galleria Continua et la Galleria Massimo Minini en Italie.
À la fois peintre et sculpteur, Anish Kapoor utilise les capacités illusionnistes de la couleur pour donner de la sensualité et de l'ambiguïté à ses sculptures. Il travaille la matière, la lumière et l'espace en exploitant les oppositions vide-plein, mâle-femelle, concave-convexe, intérieur-extérieur, matériel-immatériel, visible-invisible...Cette ambivalence calculée confère à ses ?uvres, de plus en plus monumentales avec le temps, une qualité de mystère et d'infini.
Les premières ?uvres d'Anish Kapoor étaient recouvertes, en totalité et sur le sol environnant, de poudres de divers pigments. Cette pratique était inspirée de son Inde natale. Ses travaux ultérieurs s'intéressent à de massives pierres issues de carrières. Ses travaux récents sont basés sur des surfaces réfléchissantes, renvoyant au spectateur une image déformée de lui-même et de l'environnement.
L'?uvre Sky Mirror est un exemple de ce que l'artiste décrit comme un « non-objet », une sculpture qui en dépit de son caractère monumental, évoque une fenêtre qui parfois disparaît au profit de l'environnement qu'elle reflète.
Les travaux d'Anish Kapoor sont de plus en plus à la frontière entre l'art et l'architecture comme le montre son investissement dans l'élaboration du design d'une station du métro à Naples, en Italie. Kapoor collabore également avec des artistes du spectacle vivant, tels que le danseur contemporain Akram Khan pour lequel il a réalisé les décors de quelques chorégraphies.
Dans le cadre d'Estuaire 2007 Nantes <>Saint-Nazaire, le Musée des Beaux-Arts (Création ? Commissariat : Jean de Loisy ) a invité Anish Kapoor à réaliser une ?uvre inédite, intitulée Svayambh. L'artiste a réalisé une installation monumentale conçue spécialement pour le Musée des Beaux-Arts de Nantes. Cette ?uvre inédite est composée d'un gigantesque bloc mobile de cire rouge traversant lentement le musée, depuis le hall d'entrée jusqu'au fond du patio, sur des rails situés à 1m50 du sol. Cette lourde cargaison, se déplaçant très lentement entre les arches trop étroites du patio, s'écorche, en laissant de dramatiques lambeaux de cires rouges sur les piliers. Il s'agit d'une allégorie de la mémoire et de l'histoire, deux thèmes au c?ur même de la fonction du musée.
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