Alors que Noël approche, le futur vaccin contre le Covid 19 est sur toutes les lèvres. Quand sortira-t-il? Sera-t-il obligatoire? Aura-t-il des effets secondaires? Lepetitjournal.com a interrogé quelques lecteurs afin de savoir ce qu’ils pensaient du futur vaccin.
Qu’il s’agisse de la France, de Hong Kong ou du monde entier, la population semble divisée. Alors qu’en France, la population a des opinions diverses - 60% de Français étant contre le vaccin d’après un sondage mené pour le Figaro et France Info en novembre 2020 – qu’en est-il de la population expatriée? Nous sommes allés à la rencontre de quelques lecteurs afin d’en savoir plus.
Voici donc un panel d’opinion, pour vous faire une idée de ce que pensent vos compatriotes à Hong Kong.
48.7% de oui, 51.3% de non
Tout comme la population mondiale, les Français de Hong Kong sont divisés, d’après notre sondage interne. Si certains sont absolument contre… d’autres n’y sont pas réfractaires.
C’est le cas d’un de nos sondés, arrivé à Hong Kong en mars, avec un visa touriste, pour suivre sa compagne: "Depuis que je suis arrivé à Hong Kong, toutes les frontières se sont fermées. L’économie s’est effondrée et une expatriation qui devait être facile tarde à se concrétiser, ayant du mal à trouver un emploi et à fortiori un sponsoring pour un visa. Aujourd’hui, avec ma compagne nous ne savons pas quand nous pourrions nous revoir si je devais retourner en France. Possibilité de retour à Hong Kong pour moi: zéro à ce jour. Possibilité pour elle de me rejoindre en France: pas mieux. Un vaccin qui nous permettrait de franchir ces barrières, je dis oui!"
Mais la majorité émettent des réserves. C’est le cas de I.: "Si le vaccin s'avère efficace, j'envisagerai de le prendre pour une meilleure protection. Mais, c’est difficile de pouvoir s’assurer de l’efficacité de divers vaccins provenant de différents fabricants du monde entier. Certains ont même des effets négatifs sur la santé… Alors un vaccin, oui, mais pas n’importe lequel. Quand le vaccin sortira il faudra être vigilant et vérifier son efficacité afin de le prendre."
R. partage la même opinion: "Oui, je me ferai vacciner mais je ferai ça avec précaution: tout nouveau vaccin peut avoir des effets secondaires… C’est comme les updates IOS, on ne s’aperçoit des problèmes que lorsque c’est diffusé à grande échelle!"
J., quant à lui, envisage carrément d’attendre 2022 pour le prendre: "Je suis pour à 100%! Mais je me ferais vacciner pas avant 2022 si je peux."
Certains, quant à eux, sont plus catégoriques: "Je ne voudrais pas me faire vacciner. On ne connaît pas les effets à long terme… Personnellement, ça ne me dérange pas de ne pas voyager quelques temps si c’est le prix à payer pour ne pas se faire vacciner."
Un vaccin, oui, mais pas n’importe où
D’après les chiffres OMS, 321 vaccins seraient à l'étude pour lutter contre la Covid, 28 d'entre eux seraient en train d’être testés sur l’homme, tandis que 10 seraient en phase 3 des essais cliniques. La recherche avance donc à toute vitesse et les pays et les compagnies semblent donc être lancées dans une course folle. Mais les approches et les origines de ces vaccins seraient diverses. On a tous entendu parler du vaccin russe Spoutnik, du vaccin chinois Sinopharm, ou des compagnies américaines Pfizer ou Moderna.
S. est confiante: "Si j'ai bien compris, tous les tests ne sont pas terminés (que ce soit pour le vaccin chinois, américain ou allemand etc.) mais apparemment, au pire, les risques seront minimes, comme des allergies. Par ailleurs, les premières doses seront pour les personnes à risque ou exposées, donc techniquement nous ne serons pas les premiers à tester les vaccins (non pas que je veuille que ces personnes soient prises pour des cobayes…). Mais c'est une réalité: nous ne serons pas les premiers vaccinés quoi qu'il en soit!"
A Hong Kong, plusieurs de nos sondés préféreraient se faire vacciner en France. C’est le cas de C.: "Je me ferai vacciner, mais sans enthousiasme, si c’est le vaccin qui nous arrive de l’autre côté de la frontière. En France je n’aurais eu aucune réserve, ici je le ferai pour pouvoir voir ma famille..."
J. confirme: "Si je peux éviter de le faire tout de suite, j’attendrai un peu... Je ne suis pas hyper rassurée par un vaccin fait si rapidement. Dans tous les cas je préférai rentrer en France faire le vaccin français pour mes enfants mon mari et moi."
Tandis qu’un troisième sondé, de son côté, n’est pas opposé à la solution chinoise: "Je n’ai aucun problème à me faire vacciner avec le vaccin Sinopharm, à partir du moment où ses résultats de phase 3 seront publiés et qu'il sera approuvé officiellement. Bien évidemment, il serait préférable de disposer des vaccins Moderna et Pfizer car approuvés en décembre et disponibles en France. Cela sera plus rapide. […] Mais, j'ai plusieurs fois écrit au Consulat afin de connaitre la stratégie vaccinale de la France pour ses expatries. Y aura-t-il des vaccins expédiés de France? Je n’ai reçu aucune réponse à ce jour."
Une solution qui permettra de voyager
Pour beaucoup, le vaccin sera la seule option viable pour pouvoir voyager: "Ce vaccin sera l’unique moyen pour voyager à nouveau à Hong Kong, sans quarantaine. Nos compatriotes doivent absolument le comprendre!"
Un troisième sondé complète: "Il est fort possible que tout voyageur doive se faire vacciner pour voyager. Et ça ne me surprendrait pas si Hong Kong rendait cette solution obligatoire."
P. est d’ailleurs inquiète à ce sujet: "J’ai l’impression d’être entre le marteau et l’enclume. En tant qu’expatriée, avec l’obligation de retourner de temps en temps en Europe pour voir la famille, j’ai peur qu’on n’ait pas le choix et que les compagnies aériennes l’exigent… tout comme certains vaccins sont obligatoires quand on va dans certains pays. Franchement, ça me fait peur pour moi et pour mes enfants. Ça fait une année que je n’ai pas vu ma famille et j’ai peur de devoir choisir entre rentrer voir mes proches et être un cobaye pour un produit sur lequel on a pas de recul."
Des craintes diverses
Mais la majorité des personnes ayant répondu au sondage partagent plusieurs craintes: origine du vaccin, logistique, effets secondaires…
C’est le cas de F.: "J’ai lu un article parlant du vaccin contre la grippe porcine en Suède. En 2009, les Suédois s’étaient fait vacciner en nombre contre le H1N1… et maintenant, beaucoup souffrent d’effets secondaires terribles comme la narcolepsie. Du coup j’ai vraiment pas envie de me faire vacciner, avec un produit développé si rapidement."
C’est également le cas de C.: "Le virus mute sans cesse depuis sa première apparition en mars. Comment peut-on faire un vaccin sans savoir quelle forme il va encore prendre?"
Un dernier sondé complète: "Hong Kong n’a strictement rien avance en termes de planning de vaccination, et il semblerait que le gouvernement n’ait pas réussi à sceller des accords directs avec les fabricants (aucune communication sur le sujet, juste des rumeurs avec Astra Zeneca). La participation à COVAX n’est absolument pas rassurante: Hong Kong sera parmi les derniers servis, et pour 20% de sa population... Je pense que sans vaccin dès le 1er trimestre, de nombreux Français décideront de mettre fin à leur expatriation. Nous ne pouvons pas rester longtemps ainsi dans une prison dorée."
Et vous, vous ferez-vous vacciner?
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