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Un p’tit Blond à Hong Kong

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Écrit par Un Blond à Hong Kong
Publié le 14 mars 2019, mis à jour le 15 mars 2019

Avoir un enfant, ça change la vie. Tout le monde le sait. Mais avoir un enfant à Hong Kong, à quoi ça ressemble finalement? Le Blond vous raconte la récente arrivée de son p’tit premier. 

Il y a quelques temps de ça, nos vies ont été profondément chamboulées par l’arrivée d’un nouveau venu au cœur de notre cellule familiale. En effet, nous hébergeons depuis peu un petit être qui, non seulement s’est arrogé une chambre perso dans l’espace déjà très limité de notre appartement, mais qui s’est également permis de totalement perturber le rythme de notre paisible vie hongkongaise. Je vous raconte...

Avoir un bébé à Hong Kong

Dans les mois qui ont précédés l’arrivée de notre marmot, je me suis retrouvé à jongler avec tout un tas de questions, telles que "Quel genre de père je vais être?", "Comment gérer une femme enceinte?", "Pendant l’accouchement, est-ce qu’on va jeter un œil au cœur de l’action ou est-ce qu’on reste près la tête?". Les problématiques classiques que tout père en devenir se pose finalement.

Mais à Hong Kong, ce ne sont bizarrement pas celles qui nécessitent d’être résolues en priorité. Car pour une raison qui m’échappe complètement, quand tu annonces dans cette ville que tu vas avoir un gosse, la première question qui vient immédiatement est "Vous allez l’avoir dans le public ou le privé?".

C’est une information qui fascine les gens ici. Le sexe du bébé, l’état de santé de la maman, tout ça c’est très bien mais c’est secondaire. Ça viendra hein, mais plus tard. On veut d’abord savoir si tu vas opter pour l’hôpital public ou un établissement privé.

Pour notre part, nous avons choisi d’aller dans le public. Mais alors là faut voir la tête des gens quand tu leur annonces. Tu vois alors s’afficher sur leur visage un mélange de tristesse et de pitié qu’habituellement on ne réserve qu’aux supporters persuadés que, cette année, la coupe du monde de rugby, elle est pour nous. Cette petite moue donc, est immanquablement suivie d’un: "Aaaah d’accord…" que personnellement je ne pouvais m’empêcher de traduire par "Aaaah vous êtes pauvres…".

Bref, renseignez-vous pour vous faire votre avis mais, pour tout ce qui touche à la maternité, l’hôpital public à Hong Kong est excellent et même un des meilleurs du monde. Carrément!

Bon, je vous passe la partie hôpital. Déjà parce que ça ne vous regarde pas, et ensuite parce qu’on peut pas dire que j’ai beaucoup à vous raconter. Si ma femme a glorieusement géré la transaction avec Mère Nature, je n’ai personnellement pas été en charge de grand-chose.

Le seul rôle concret que j’ai eu finalement fut de recaler un médecin et sa troupe d’étudiants venus reluquer l’entrejambe de ma femme alors en pleine poussée. Donc soyons honnêtes, à part jouer les videurs de boite de nuit et lui dire qu’elle était belle dans son pyjama en papier rose, le gros de ma journée fut majoritairement d’observer en attendant qu’il se passe un truc. Un peu comme quand tu regardes N’oublie jamais finalement…

Vivre avec un bébé à Hong Kong.

C’est une fois le paquet ramené à la maison que ta vie se transforme. Car tant qu’il est en observation à l’hôpital, rien ne change vraiment quand tu y penses. Le volume sonore de l’appartement ne varie pas, la décoration est toujours la même et tes p’tites habitudes restent inchangées. MIEUX! J’ai même eu droit à un petit weekend régressif pendant lequel j’ai pu profiter du fait que femme et enfant étaient encore à l’hôpital pour me faire une soirée Netflix/Pizza/Bière bien pépouze. Le calme avant la tempête comme on l’appelle…

  

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En revanche, dès que la bête débaroule et s’installe, ton appart’ se remplit alors instantanément d’une quantité astronomique de merdier en tout genre: les biberons qui sèchent à côté de l’évier, le transat pour sa sieste trônant au milieu du salon, le matos de pompe dernier cri tout droit sorti du département Produits Laitiers de la NASA, les 70 peluches fraîchement reçues des quatre coins du monde et de sa banlieue!

Mais ça encore c’est pas vraiment une surprise. Tu te doutes bien que tout ça va finir par arriver.

Ce qu’en revanche tu n’as pas vu venir, c’est toutes ces petites choses autrefois invisibles à tes yeux qui vont immanquablement te pourrir la vie. Avec au top de ma liste personnelle, le nombre de marches et d’escaliers dans CETTE P..... DE VILLE!!!

Ma femme et moi habitons à Mid-Levels. Localisation somme toute assez plaisante et pratique car desservie par l’escalator qui nous permet de monter la poussette de Hong Kong station jusqu’à l’appart’ pour un minimum d’effort. Le problème… c’est qu’il est à sens unique cet escalator!

Et oui, le seul moyen de redescendre c’est de se farcir des marches non-stop jusqu’en bas!! Des marches par centaines! Partout! Sur Shelley st, Peel st, Aberdeen, Shing Wong, Eastern, Centre, Western… juuuuusqu’à Sai Ying Pun!  Après tu peux toujours éviter les marches et taper la descente en restant sur la route tout en tenant fermement la poussette. Mais tu dois alors supporter les remarques continues de ta femme en pleine crise d’hyperventilation à l’idée que, distrait par un pigeon qui passe j’imagine, tu laisses la chair de sa chair dévaler en roue libre une pente à 40% d’inclinaison pour aller s’emplafonner  dans un tram 300 mètres plus bas.

Donc, à moins d’avoir la dernière poussette quatre roues motrices de chez Land Rover, sachez que d’ici à ce que le môme n’ait plus besoin de son carrosse perso pour ses déplacements, vous allez méchamment vous faire les bras.

D’autant qu’on n’a pas vraiment investi dans une poussette taillée pour l’aventure, faut avouer… Nous avons pris la mythique Yoyo. Vous savez, celle qui passe en cabine dans les avions. Voilà, celle-là même. Légère et maniable, tout ça tout ça… mais alors vraiment pas faite pour les chemins de forêts ou les villages de la campagne française.

Ah bah pendant les vacances, on a visité Saint Paul de Vence, dont voici une photo.
 

saint paul de vence marche et rue

 

C’est beau ces rues piétonnes hein? Typiques et tout et tout… Mais ces trucs que tu vois au sol là… ces galets qui tapissent l’eeeeeeeeentièreté des rues de la ville… eh bien ils vont violer en groupe les p’tites roues en mousse de ta Yoyo à chaque pas en avant que tu feras! On a donc fini la visite le bébé dans les bras et la poussette à l’épaule.

D’ailleurs, petite parenthèse pendant qu’on est sur le sujet: est-ce qu’il n’y a que moi qui suis fasciné par le nombre de Yoyo à Hong Kong? Non mais sérieusement, il a couché avec qui le commercial qui a vendu le concept ici? Tu peux pas faire 50 mètres sans en croiser une. C’est simple, il y a plus de Yoyo que de Tesla, pour vous dire le niveau!

On en a même fait un jeu avec ma femme.... Lire la suite sur le blog Un Blond à Hong Kong

 

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