S’il en fallait un de plus, voici un signe de l’attractivité retrouvée de Hong Kong sur la scène aérienne internationale. La principale compagnie australienne vient de relancer ses vols directs depuis Sydney, trois fois par semaine dans un premier temps. Mais la volonté de Qantas de multiplier les routes entre l’Australie, Hong Kong et le reste du monde se heurte à plusieurs écueils.
Hong Kong-Sydney en A380
Le 20 février 2020, Qantas stoppait ses vols à destination de Hong Kong. Trois ans et une pandémie plus tard, le 30 janvier 2023, le vol QF127 en provenance de Sydney posait à nouveau ses roues sur le tarmac de l’aéroport international de Chek Lap Kok. La compagnie a choisi un A330 (297 sièges) pour opérer ses vols les lundis, mercredis et vendredis et à partir du 27 février, les rotations reprendront quotidiennement. Par ailleurs, Qantas qui avait annoncé en août 2021 définitivement fermer son lounge à l’aéroport de Hong Kong va le rouvrir, selon le site Executive Traveller. A partir du 26 mars et jusqu’à mi-juin, Quantas troquera l’A330 pour un A380 pour les 9h30 de vol séparant Sydney de Hong Kong. Ce choix s’explique notamment au regard du nombre de sièges disponibles en classe business : 28 pour le premier, 64 dans le super jumbo. Car Qantas espère remplir son gros-porteur en séduisant des passagers en provenance de Melbourne depuis qu’elle a renoncé à rouvrir sa liaison entre la capitale de l’état de Victoria et Hong Kong. En cause ? Les pénuries de personnel d’escale et l’augmentation des coûts à l’aéroport de Hong Kong qui pénaliseraient nombre de compagnies en Asie, avance Executive Traveller. Qantas aurait donc choisi de patienter jusqu’au 20 juin avant de reprendre ses rotations. Une nouvelle qui fera les affaires de Cathay Pacific qui, quant à elle, opère trois vols quotidiens directs entre Hong Kong et Melbourne.
Perth-Paris en direct ?
Les désirs de croissance à l’international de la compagnie australienne sont également freinés par un bras de fer entamé avec l’aéroport de Perth, capitale de l’Australie-Occidentale. Installée dans le terminal 3 de l’aéroport, Qantas y propose des vols pour Londres, Rome et Singapour mais ne peut, en l’état, ouvrir d’autres destinations. Le P-DG, Alan Joyce a engagé des discussions avec les autorités aéroportuaires et les douanes pour y ajouter des services supplémentaires mais se heurte pour le moment à un refus. « Nous sommes probablement en pause en termes d’expansion jusqu’à ce que nous puissions parvenir à un accord avec l’aéroport sur le développement des terminaux. » Parmi les destinations envisagées, Paris. « Nous serions ravis de pouvoir proposer Paris CDG et discutons avec Air France et d’autres compagnies aériennes européennes. » Qantas pourrait donc revenir dans la capitale française d’ici cet été, 19 ans après avoir stoppé cette route.
A Hong Kong, l’aéroport recrute
L’aéroport de Hong Kong également s’est retrouvé sous le feu des critiques fin janvier. Des dirigeants de compagnies aériennes d’Asie ont déclaré à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’une vingtaine d’entre elles n’auraient toujours pas pu augmenter le nombre de leurs vols à destination de Hong Kong en raison du manque de personnel et en dépit de négociations avec les services d’assistance en escale. Ils dénonçaient également une hausse de 30 à 100 % des frais de ces sociétés spécialisées ainsi qu’une priorité donnée aux compagnies chinoises. Selon les chiffres officiels, fin 2021, 35 % du personnel de l’aéroport avaient quitté le secteur. Depuis plusieurs mois, Airport Authority Hong Kong et le département du Travail conscients de la situation organisent régulièrement des campagnes de recrutement à travers le territoire. La prochaine a lieu ce week-end à Tung Chung, au Fu Tung Plaza où 1500 postes seront à pourvoir dont 40% ouverts à des candidats ne parlant pas chinois.
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