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Pékin impose sa “loi de sécurité nationale” à Hong Kong

Lois de sécurité Hong KongLois de sécurité Hong Kong
Écrit par Didier Pujol
Publié le 30 juin 2020

On apprend ce matin que le People’s National Commitee a adopté à l’unanimité le texte de la loi sur la sécurité nationale destiné punir les actes de subversion, sécession, terrorisme et collusion avec une puissance étrangère.

Un texte encore secret

Réuni depuis Dimanche pour finaliser l’adoption du texte de loi de sécurité nationale à Hong Kong, le PNC a définitivement adopté le texte ce Mardi matin via ses 162 délégués. Les représentants de Hong Kong ont participé à l’adoption de ce texte qui n’a pas encore été rendu public. Il devrait l’être dans le courant de la journée tandis que les membres du groupe de travail sur la constitution de Hong Kong seront chargés d’intégrer celui-ci dans l'annexe III de la Basic Law. Rappelons que cette procédure  dispense du vote via l’assemblée hongkongaise, le Legislative Council ou Legco

Entrée en vigueur immédiate

Prévoyant semble-t-il des peines allant jusqu’à la prison à vie, sans que l’on connaisse précisément, à ce stade, les définitions des actes couverts par les sanctions, la loi de sécurité nationale doit entrer en vigueur dès Mercredi 1er Juillet, date marquant le 23ème anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine par la Grande Bretagne.

53 arrestations

Déjà réunis ce dimanche pour protester contre l’adoption imminente de la loi, des opposants à Pékin ont fait l’objet d’arrestations lors d’une marche interdite à Mongkok. Parmi eux le député pro-démocratie Tsui-see. En début de semaine, le camp des anti-Pékin appelait à une autre marche, Mercredi cette fois ci, à l’occasion des célébrations de l'anniversaire de la rétrocession.

4000 policiers

Pour cet événement symbolique, l’ensemble du quartier qui entoure le palais des congrès de Wan Chai sera bouclé à partir de Mardi soir, afin d’éviter que la cérémonie présidée par Carrie Lam ne puisse être perturbée. Contrairement à 2019, la demande de manifestation du Human Civil Rights Front qui, on s’en souvient, avait rassemblé 2 millions de personnes le 16 juin soit un tiers de l'ensemble de la population de Hong Kong, a été rejetée, laissant présager d’une réaction policière importante en cas de contestation. Précisément, 4000 membres des forces de l’ordre ont été mobilisés dans différentes parties de la ville, dont bon nombre de policiers en civil supposés intervenir dès le début de troubles.

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