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L'étoile montante du jumping français à Hong Kong

Edward Levy cavalier saut d'obstaclesEdward Levy cavalier saut d'obstacles
A 24 ans, Edward Levy concourra pour la première fois à Hong Kong. @DR
Écrit par Matthieu Verrier
Publié le 11 février 2019, mis à jour le 11 février 2019

A 24 ans, Edward Levy est une valeur montante des concours de saut d'obstacle. Il sera aux Longines Masters de Hong Kong, du 15 au 17 février. Il nous raconte ses ambitions.

Lepetitjournal.com (Matthieu Verrier): Y a-t-il une spécificité à concourir à Hong Kong?
Edward Levy:
Le schéma du concours semble être classique et identique aux concours de New York et Paris que j’ai déjà faits. Maintenant, quand on découvre un nouveau continent et de nouveaux endroits, il y a toujours des spécifictés. J’ai hâte d’y être.

Ce n’est pas la même chose d’un continent à l’autre, d’une salle à l’autre?
L’atmosphère change, l’ambiance, la population. On se rend compte qu’on est dans des endroits différents. Même si une fois qu’on est dans le sport et la compétition, on n’y pense plus, il y a toujours une atmosphère différente quand on change de pays.

A priori, l’Asie n’est pas au coeur de la culture équestre.
Non, mais ils ont tendance à se développer et à être de plus en plus présents, et de plus en plus intéressés par les sports équestres. Il y a pas mal de cavaliers émergents en Chine et au Japon. Je pense que dans quelques années, on pourra avoir plusieurs cavaliers asiatiques dans notre sport.

Quelle est la part du cavalier et celle du cheval dans une performance?
En général, c’est du 50-50. Mais certains jours, les chevaux sont en très grandes formes et peuvent masquer les erreurs des cavaliers. On peut gagner la compétition alors que nous n’avons pas été parfaits. A l’inverse, on a beau être bien dans nos baskets, parfois, les chevaux, avec la fatigue, les transports, peuvent être en baisse de régime. C’est sûr que quand on a la chance de croiser un crack, il est en permanence à 70%-80% de ses performances. 

 

Edward Levy Hong Kong hippisme
Edward Levy @DR

Vous-même, vous êtes un crack chez les cavaliers?
Je n’aurai jamais la prétention de le dire. Je suis passionné par ce métier. J’espère faire partie un jour des très grands cavaliers. J’investis beaucoup dans mon travail pour essayer d’y parvenir. Etre un cavalier de haut niveau est vraiment mon objectif.

Vous verra-t-on aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020?
Dans l’équitation, c’est vraiment difficile d’avoir un plan à long terme. Je suis très jeune, encore un peu frais pour me dire que je serai aux Jeux Olympiques de Tokyo dans un an. Par contre, j’ai la chance d’avoir de bons chevaux et commence à être bien équipé pour faire de beaux concours. Je n’y pense pas comme objectif, mais je ne suis pas quelqu’un de timide et j’ai envie de faire du haut niveau. Si ça doit venir, ça viendra, mais je n’en fais pas un objectif personnel.

Le cavalier Ian Millar a participé à ses premiers Jeux à 25 ans. Il est aujourd’hui le recordman de participation avec 10 JO. 
C'est une carrière remarquable, qui n’a pas été égalée en termes de participations. Bien sûr c'est un rêve. La seule difficulté dans ce sport, c’est que les chevaux ont une part très importante dans la performance. Il faut réussir à créer un système où on a le moins de blanc possible pour être tout le temps à très haut niveau. C’est ça le vrai défi.

Sur quoi repose ce système?
Les chevaux sont très, très, très onéreux. Moi et mon compte en banque, on est bien trop légers pour pouvoir s’acheter une équipe de chevaux de grands prix. Aujourd’hui, mon système repose sur des partenaires, sponsors, investisseurs, qui ont créé un groupe et qui se sont assemblés pour investir dans les chevaux. L’activité quotidienne est de faire du sport et du commerce de chevaux. Le but de faire du commerce de chevaux est de pouvoir avoir des rentrées d’argent pour réinvestir et permettre au système de fonctionner au quotidien, avec des employés et le standing qui entoure les chevaux. Nos chevaux sont contrôlés par des ostéopathes, des vétérinaires, ils ont des massages, des séances de thalasso. Ce sont des vrais athlétes. Tout ça a un coût. Le sponsoring et le mécénat sont les pratiques les plus courantes. Quelques cavaliers peuvent financer eux-mêmes leurs chevaux. Je commence à pouvoir acheter des petites parts de jeunes chevaux. J’ai pour objectif dans une dizaine d’années de pouvoir m’acheter quelques chevaux et commencer à créer mon équipe de chevaux. 
 

Matthieu Verrier journaliste Hong Kong
Publié le 11 février 2019, mis à jour le 11 février 2019

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