Découvrez l’importance de la ville de Hong Kong dans la carrière de Jean-Claude Van Damme, petit Belge parti de rien pour percer à Hollywood à force d’obstination. Homme à qui le succès fit tourner la tête et qui s’enfonça rapidement dans une spirale autodestructrice.
Bruce Lee, l’inspiration
Comme beaucoup d’autres jeunes de sa génération, le jeune Jean-Claude fut influencé par Bruce Lee. En 1979, à l’âge de 19 ans, celui qui n’est encore que Jean-Claude Van Varenberg vient à Hong Kong pour tenter sa chance comme mannequin et, bien sûr, avec l’espoir de devenir une star du film d’action. Il pousse la porte de la firme IFD qui se fera une réputation pour ses films de ninja. Malheureusement, la compagnie n’est pas intéressée. Dépité, le jeune homme met ses ambitions au placard et retourne en Belgique pour quelques années. C’est au début des années 1980 qu’il émigre à Hollywood où pour joindre les deux bouts, il multiplie les petits boulots. Ironiquement, ce sera Hong Kong qui lui donnera la chance de sa vie.
Les premiers films avec JCVD
Les années 80 marquent en effet le décollage mondial du cinéma hongkongais. À la pointe de ce mouvement, la Golden Harvest, mais aussi d’autres compagnies plus petites comme la Seasonal. Ce sont eux qui imaginent soudain des produire des films avec des acteurs américains comme Karaté Tiger où un jeune adolescent californien apprend les arts martiaux grâce au fantôme de Bruce Lee. Jean-Claude Van Damme y trouve son premier rôle marquant, celui d’Ivan, un kickboxeur.
Mais c’est deux ans plus tard, avec Bloodsport – Tous les Coups sont permis que le grand public le découvre. Or ce film est quasiment intégralement tourné à Hong Kong! C'est une véritable démonstration des capacités athlétiques de Van Damme et le véhicule parfait pour mettre en avant son charme innocent. Son film suivant, Kickboxer, enfoncera définitivement le clou auprès du public. Encore une fois, le film est tourné en partie dans la colonie britannique (le village Thaïlandais où il s’entraine est ainsi reconstitué à Sai Kung). On est alors au summum de la légende vandamienne!
Une gloire mal digérée, un égo démesuré
Le jeune Van Damme n’a pas été préparé à une gloire aussi fulgurante et les années 90 vont le précipiter dans les excès. À nouveau, Hong Kong joue un rôle essentiel puisque dans Double Impact, tourné dans la colonie, l’ego de l’acteur explose quand il joue deux frères jumeaux à la personnalité diamétralement opposée dans leur lutte contre la triade qui a causé la mort de leurs parents.
Avec Universal Soldier et Street Fighter, Van Damme choisit désormais lui-même ses réalisateurs. Ainsi, il propose à John Woo de venir travailler avec lui pour un remake des Chasses du Comte Zaroff, intitulé Chasse à l’Homme. Or, même si le film propose des moments typiques d’action wooienne, Jean-Claude Van Damme réclame toujours plus de gros plans sur sa personne, irritant le maître hongkongais. Avec Double Team et Piège à Hong Kong, les problèmes de drogue et conjugaux de la star aboutissent à un résultat décevant, même si le réalisateur Ringo Lam parvient à le contrôler avec Replicant.
Hongkongais de coeur
On le comprend, que ce soit dans les moments de bonheur ou de désespoir, Hong Kong a toujours joué le premier rôle dans la carrière de JCVD. Même dans ses années de séries B, l’acteur passe la moitié de son temps à Hong Kong, occupant un des appartements luxueux d’une tour attenant à l’ICC. Cette présence régulière explique qu’on ait pu le voir de temps en temps dans des émissions de TV locales comme l’élection de Miss Asia sur feu ATV. Il a même un moment joué le rôle d’ambassadeur de la ville pour le département du tourisme. Aussi, quelle que soit l’opinion que l’on a de ce monstre du cinéma d’action, on ne pourra lui nier sa fibre hongkongaise.
Si vous le croisez un de ces quatre sur le Star Ferry ou sur les marchés de Kowloon en train de choisir une nouvelle paire de lunettes de soleil, n’oubliez pas de lui demander un autographe pour moi!
Pour être sûr de recevoir gratuitement tous les jours notre newsletter (du lundi au vendredi):
https://lepetitjournal.com/newsletter-152565
Ou nous suivre sur Facebook: https://m.facebook.com/LPJHK/