Après une relative accalmie Vendredi lors de laquelle le site de China University était finalement évacué par les étudiants qui s’y étaient retranchés depuis Mardi, les affrontements violents ont repris Samedi soir et Dimanche autour de Polytechnic University, également transformée en bastion fortifié.
Arrêt de l’occupation de CUHK
Après le coup d’éclat de Mardi soir, les deux jours suivants étaient consacrés à maintenir le blocage de l’autoroute Tolo servant les Nouveaux Territoires et passant au pied de CUHK. Par ailleurs les étudiants semblaient s’organiser pour un siège qui n’est finalement jamais venu, s’équipant et s’entraînant avec des armes aussi variées que hachoirs à viande, arcs et flèches et catapultes, témoignant pour le moins d’un juste-au-boutisme inquiétant. Finalement, la circulation progressive des véhicules était finalement obtenue, “geste” selon les protestataires à mettre en regard de la garantie du non report des élections locales prévues le 24 novembre. Dans les faits, la plupart des participants ont commencé à quitter le site dans la journée de Vendredi pour prendre du repos ou rejoindre Mongkok et PolyU, pour soutenir des actions de pression sur les transports en centre-ville. Ainsi Vendredi soir avaient lieu sur Nathan Road des confrontations avec la police sur le modèle Molotov contre lacrymos autour de barrages de briques destinés à ralentir l’accès des véhicules de police.
L’armée à la rescousse
Samedi, on apprenant que l’armée chinoise cantonnée à Kowloon Tong était mise à contribution dans le nettoyage des rues et des barricades autour de la caserne. Même si aucun de ces soldats ne portait d’armes et que le recours à l’armée chinoise est prévue en cas de catastrophe naturelle pour aider au nettoyage, le fait que les forces militaires s’engagent dans les opérations à été perçu par tous comme un message fort, le risque étant grand de faire face à des manifestants dans ces circonstances et de créer une étincelle aux conséquences dramatiques.
Un policier victime d’une flèche
Depuis le matin, les affrontements avaient lieu dans le secteur de Polytechnic University à Hung Hom, dans une tentative de la police de dégager le Tunnel de Victoria Harbour, interdit à la circulation depuis quatre jours après que les manifestants aient mis le feu aux péages et disposé des briques et des pièges cloutés sur les accès. Des gaz lacrymogènes étaient utilisés tandis que les étudiants jetaient des objets divers et des cocktails Molotov à partir des toits de l’université. À 14:30, un policier du groupe de liaison media était atteint d’une flèche dans le mollet, confirmant les craintes sur l'utilisation de cette arme fatale par les manifestants. Rappelons que Mercredi matin, 6 flèches avaient déjà été tirées en direction de la police, sans que personne ne soit alors atteint.
Un peu plus tard, une catapulte était également utilisée pour projeter de lourdes charges incendiaires à quelques mètres des véhicules de police. Un canon à eau est alors déployé tandis que les manifestants aux abords de l’université continuaient de bloquer l’entrée du tunnel. Vers la fin de journée, les étudiants présents dans l'université doivent faire face à deux fronts, le piège policier se refermant progressivement autour d'eux. C'est alors qu'un incendie commence à dévorer la passerelle reliant l’université à la gare, qui se consumera pendant 30 longues minutes. Pendant la nuit, un véhicule de la police devra être abandonné en flammes et des coups de feu seront tirés lorsqu'une autre voiture tentera de renverser un groupe de policiers avant de prendre la fuite. Lundi matin, les étudiants étaient assiégés dans les bâtiments de PolyU, ceux-qui tentaient de partir étant immédiatement arrêtés.
À suivre
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