Depuis le milieu de la journée de Mardi, une confrontation violente a eu lieu entre forces de l’ordre et étudiants retranchés dans l’université CUHK, celle-ci se prolongeant une partie de la nuit.
Hong Kong Alamo
Pendant plus de 8 heures, la police anti émeute s’est vu nier l’accès au campus par plusieurs centaines de manifestants. Tirs de gaz lacrymogènes contre cocktails Molotov, un face à face de plusieurs heures ayant lieu sur un pont d’accès à l’université sur lequel les étudiants avaient constitué une barricades de poubelles et de barrières de signalisation en plastique contre les tirs de balles en caoutchouc. Malgré une première tentative de négociation par la police qui proposait le retrait des forces de l’ordre contre la levée du barrage, aucune des parties n’a voulu céder. Le feu a été mis à une voiture et des tirs nourris de grenades lacrymogènes ont transformé la rampe d’accès en champ de bataille.
Journée de blocage
Cette confrontation d’une intensité inédite fait suite à une journée de troubles commencée dès 8:00 quand les transports de Hong Kong étaient amenés au point mort par plusieurs actions concertées de sabotage des voies ferrées et des routes, les manifestants jetant des objets sur les voies et des briques sur les routes pour empêcher trains et bus de circuler. Plusieurs universités ont décrété l’arrêt des cours après qu’un étudiant ait reçu lundi matin un coup de feu à bout portant par un policier à la station de métro Sai Wan Ho. Cette journée était également marquée par le blocage des transports à l’heure du déjeuner dans le quartier des affaires de Central.
Nouvelle stratégie policière
Une semaine après le voyage de Carrie Lam en Chine et le soutien public amené par le président chinois Xi Jinping, les méthodes de police semblent avoir évolué vers des arrestations et manœuvres de dispersions proactives. La mort d’un étudiant victime d’une chute du troisième étage d’un parking lors d’une opération de police a également fait monter d’un cran la détermination du côté des manifestants. Un homme brûlé vif ce Lundi pour avoir exprimé ses opinions pro-Pékin est le témoin de la violence quotidienne qui semble s’être emparée de Hong Kong.
À deux semaines des élections législatives, les Hongkongais semblent aujourd'hui dans une impasse.
À suivre
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