Condensés dans un projet nommé « when I feel down I take a train to the Happy Valley », les clichés de Pierfrancesco Celada, photographe italien installé à Hong Kong depuis 2014 sont exposés jusqu’au 25 septembre aux Rencontres de la photographie d’Arles, en France.
7 ans de photos regroupées en un projet
Pierfrancesco à vécu deux ans sur l’île de Hong Kong, avant de déménager à Lamma Island. Il dit y avoir ressenti le poids la ville, dense et peuplée : « c’est une ville dans laquelle on se sent claustrophobe, où les très hauts bâtiments en béton cachent parfois le ciel. J’ai voulu renvoyer cette sensation personnelle par la photo » explique-t-il.
Le terminus « Happy Valley » du tram « représentait une once d’espoir, à propos d’un hypothétique endroit de bonheur, même si cela n’est qu’un nom de quartier ».
Une fois le thème trouvé, il n’a cessé d’explorer les lieux et les moments où le poids et l’oppression de la ville étaient palpables. Il précise que « certaines photos ne rentrent pas directement dans le thème. Il s’agit plus d’une métaphore visuelle, une interprétation personnelle des sentiments qui m’animaient lorsque j’étais en ville. »
Le contraste de Hong Kong, entre ville et nature
Comme beaucoup de hongkongais que la ville oppresse, le photographe s’est isolé dans la nature environnante et l’a beaucoup photographiée. « Vu de l’étranger, Hong Kong n’est qu’une forêt de béton et de gratte-ciel. Mais 70% du territoire n’est pas construit, on passe de la ville à la nature en moins de vingt minutes. Ce contraste très frappant est intéressant pour moi ».
Son œuvre globale s’intéresse à « l’environnement et la manière dont les gens vivent en société ». A Hong Kong, les maître mots furent « densité », « mélange de cultures » et « contraste ». Il a d’ailleurs mené d’autres projets dans cette ville, dont une exposition digitale que nous vous conseillons vivement.
Un prix à Arles en 2021 et une exposition jusqu’au 25 septembre
Alors que la pandémie a ralenti l’aspect créatif du projet, « l’excuse pour finir à vraiment été mon départ de Hong Kong, au mois de mai 2022 ».
Son projet est sélectionné puis primé aux Rencontres de la Photographie d'Arles, dans la catégorie Photo Folio Review. Crée en 1970, ce festival à rendu Arles célèbre dans ce domaine et à l’inverse, l’évènement a permis de rendre la photographie populaire.
Aujourd’hui, le festival est reconnu à l’international, attire des photographes du monde entier venus capturer la belle lumière de Provence. Il s’exporte même à l’étranger : depuis 2015 se tient le Jimei x Arles International Photo Festival à Xiamen, dans le sud-ouest de la Chine.
Les clichés de Pierfrancesco Celada sont exposés jusqu’à fin septembre dans la salle « La Croisière », 65 boulevard Émile Combes à Arles, entre 10h et 19h
A propos de ses projets futurs, Pierfrancesco souhaite faire quelque chose de complètement nouveau. « J’ai envie de me détacher de la ville de Hong Kong » a-t-il laissé entendre non sans cacher ses réelles intentions.