Aujourd'hui le petitjournal.com a rencontré pour vous un homme au profil atypique, Ferdinand, banquier le jour et magicien la nuit.
Les débuts
Après avoir validé son diplôme d’ingénieur, Ferdinand est arrivé à Hong Kong en VIE dans une banque d’investissement française. En parallèle il a continué sa passion: la magie. "J’ai commencé par faire quelques performances lors de soirées afin de rencontrer de nouvelles personnes et m’intégrer. C’est l’universalité de cet Art qui est « magique » selon moi. Quelle que soit la langue : il suffit d’un jeu de cartes, une pièce de monnaie ou même une boulette de papier pour traverser les barrières culturelles et sociales. C’était incroyable car Hong Kong bouillonne de personnes différentes et extraordinaires, avec la magie ce fut un catalyseur pour connecter. J’ai ainsi pu développer un tissu social, artistique et professionnel."
Ce n’est qu’une fois embauché en contrat local, qu’il a décidé de créer son entreprise: Ferdinand Clovis. Ceci, afin de pouvoir officialiser son activité artistique et apprendre de l’univers entrepreneurial. "J’ai eu la chance d’avoir mon amie, intéressée par mon initiative et la photo, pour m’accompagner dans cette aventure."
"La magie c’est avant tout un état d’esprit"
"Selon moi, être magicien cela ne se limite pas à faire des "tours de magie". C’est avant tout un état d’esprit, un voyage que chacun peut décider d’entreprendre. Je suis plutôt de ceux qui pensent que tout le monde peut devenir illusionniste et apporter sa touche de magie plutôt que de penser cette ´caste´ comme réservée à une certaine élite."
La profession de son père, médecin, l’a beaucoup fait voyager : les escales dans les aéroports, les halls d'hôtels ou arrêts de bus, par exemple, étaient les lieux où il pratiquait le plus, ses terrains de jeu. "Mon premier tour m’a été enseigné dans le désert du Sahara lorsque j’avais neuf ans et que j’accompagnais mes parents à un festival de musique Touareg. Ainsi, ´j’étais officiellement apprenti sorcier car je connaissais mon premier tour’. Dès que je le pouvais je saisissais l’occasion pour pratiquer et apprendre aussi de nouvelles techniques, de nouvelles histoires. Mon père étant médecin j’ai grandi à l’étranger et beaucoup voyagé, les escales dans les aéroports, les halls d'hôtels ou arrêts de bus, par exemple, étaient les lieux où je pratiquais le plus."
Quel magicien es-tu ?
"Je ne sais pas vraiment si on peut réellement me mettre dans une catégorie. J’ai appris la magie, souvent seul ou par le bouche à oreille. Ayant suivi une formation de théâtre au conservatoire je confère lors de mes spectacles une grande importance à l’histoire et à la mise en scène plus qu'à la technique réellement… De même, je m'intéresse à l´impro et j’applique ces techniques lorsque je fais du close-up (magie de proximité). En bref, pour moi la magie c’est avant tout raconter une histoire, partir avec les spectateurs en voyage et ne pas savoir exactement tout ce qui nous attend. Le style dépendra du lieu où je suis, avec qui je suis et le domaine/actualités qui nous lie."
"Je fais des shows privés (pour des entreprises comme Louis Vuitton, Hermès ou des particuliers adultes comme enfants), des festivals (type ClockenFlap, FrenchMay, …) des performances publiques (dans des lieux tels que Orange Peel par exemple) ou même de la magie de rue si l’occasion se présente. Bref, un peu partout dès que je vois une opportunité intéressante ou un projet fun: je fonce ! C’est l’avantage d’être pro mais sans avoir besoin de cachets pour vivre : on peut être libre de s’amuser, de faire des erreurs mais aussi de tomber dans des plans extras, parfois foireux mais très souvent magiques."
Plus magicien ou banquier ?
"Alors le contrat tacite avec mon manager c’est "job first" évidemment. Du coup, dans les périodes de marchés intenses je peux couper toutes mes performances pendant plusieurs semaines. Mais c’est aussi bien de faire des pauses et ça me permet d’être toujours heureux de monter sur scène et de ne pas m’épuiser. En fait ça peut paraître paradoxal mais la finance me fait changer d’air autant que la magie me permet de me libérer du monde "corporate" C’est vraiment un entre deux, un équilibre entre deux mondes que je distinguais complètement et qu'aujourd'hui j’essaie de concilier tout en restant précautionneux dans cette démarche."
Comment tu t’adaptes avec le COVID-19 ?
"Forcément le coronavirus a coupé court à mes shows ‘classiques’. Dans tous les cas avec la tonne de travail due à la crise actuelle je n’avais pas beaucoup de temps à consacrer aux spectacles. Aussi, j’en profite pour faire un break, apprendre et m’investir sur de nouveaux projets.
Par exemple j’ai co-créé un staff club d’arts dramatiques et en ce moment nos activités étant en pause j’anime des e-sessions magiques pour les employés. J’explique quelques techniques mais aussi pourquoi la magie peut être utile à tous dans la vie de tous les jours. Comprendre comment connecter avec son audience rapidement, comment le cerveau fonctionne pour que le tour marche, l’importance du timing…
Par ailleurs, je m’implique aussi dans les sports extrêmes tels que les ultra-marathons sur trails ou le Freediving. Pour moi (comme pour certains magiciens tels que David Blayne) ces performances physiques et psychiques sont extraordinaires, quasi magiques voire mystiques. Je m’instruis donc sur ces sujets et je m’entraîne pour - pourquoi pas - introduire de nouveaux éléments de ce type dans un prochain spectacle.
Enfin, MAGIE étant une anagramme d’IMAGE et Mr Georges Méliès étant un de mes magiciens préférés j’ai toujours envie de mêler les arts cinématographique et magique. Je me suis donc lancé avec des amis, collègues de théâtre et de boulot dans un projet de création de série: Bas Les Masques pour parler (et rire!) de l’univers de la magie et du coronavirus."
Si vous souhaitez voir quelques vidéos de Ferdinand où le suivre via les réseaux sociaux, voici quelques liens utiles :
Fb: Ferdinand Clovis
Instagram: ferdinand_clovis
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCaqZexnOgRg9lpsYfV6PcxQ
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