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Après l’université, la plage?

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Quel avenir professionnel pour les jeunes diplômés hongkongais après l’université? Le témoignage très complet d'une étudiante de HKBU dans notre rubrique Regards Hongkongais

Il y a 4 ans, nous révisions très dur pour réussir l’examen du HKDSE (Hong Kong Diploma of Secondary Education), l’équivalent du baccalauréat. L’université, c’était une nouvelle expérience pour nous. À ce moment-là, nous nous ne réalisions pas que le temps allait passer si vite et que la question fatidique, récurrente : "tu vas faire quoi après ta licence?" allait se poser aussi rapidement et aussi difficilement… 

Le temps des incertitudes...

Après l’université, la plupart de diplômés choisissent de travailler. Néanmoins, chercher un emploi n’est pas aussi facile que l’on croit. On commence par douter de nous-même car nos diplômes, à moins d’avoir étudié médecine ou commerce, sont souvent si généralistes qu’ils ne prédisposent pas à un domaine de spécialité en particulier et l’on se demande souvent lorsqu’on est plongé dans la rédaction de nos lettres de motivation, si nos compétences vont nous permettre de trouver un emploi. Et il faut bien le dire à 21 ans, l’on manque cruellement d’expérience! C’est le temps des regrets : “pourquoi n’ai-je pas participé à ces activités que proposait l’université?” ; “pourquoi ne me suis-pas inscrite à ce stage offert par la fac en première ou deuxième année?” ; “pourquoi mes amis ont-ils déjà trouvé un emploi alors que moi, je tourne en rond?”  

Comment trouver ce graal dont tous les jeunes étudiants sont à la recherche: cet emploi stable et bien payé nous apportant en même temps un sentiment de satisfaction, nous permettant d’évoluer tout en nous faisant sentir utiles et appréciés par nos collègues et notre employeur? 

À Hong Kong, le taux de chômage est assez bas. En 2018, il ne dépassait pas les 3%! Le rêve me direz-vous si on compare ces chiffres à la France. En effet, Hong Kong offre beaucoup d'opportunités pour travailler et presque tout le monde peut se targuer d’avoir si ce n’est un travail en tout cas un boulot. Car, c’est sans doute là que le bât blesse : travailler oui mais à quel prix? Il n’est pas difficile de remarquer que la vie quotidienne des Hongkongais est assez tendue.

Les longues heures de travail auxquelles s’ajoutent bien souvent les heures supplémentaires, le peu de congés payés garantis pour les salariés, le manque de flexibilité en cas de maladie, d’enfants malades etc., tout cela montre que les conditions de travail à Hong Kong ne sont pas aussi épanouissantes que nous l’imaginons. Et pourtant, si on veut espérer payer son loyer - souvent faramineux ici comme tout le monde le sait - quelle option? 

Travailler pour le gouvernement

Depuis une décennie environ, ce qu’on pourrait qualifier de nouvelle tendance a vu le jour: travailler pour le gouvernement.

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Paru dans SCMP 14-juin-17 / "Google, EY and the civil service are Hong Kong graduates’ ideal employers, survey says"

En 2016, le taux de recrutement des fonctionnaires dans l’administration était de 1 sur 475* et le gouvernement arrivait en troisième position des employeurs idéaux pour les jeunes diplômés si l’on en juge par le sondage ci-dessus datant de 2017. Même si devenir fonctionnaire n’est pas la panacée en termes d’intérêt, beaucoup de diplômés vont néanmoins tenter leur chance car c’est l’assurance d’un emploi stable, où la durée du temps de travail est fixée et rarement dépassée: un bon compromis permettant d’équilibrer travail et vie privée. Et qui plus est bien rémunéré.

Selon un rapport du gouvernement, de 2012 à 2018, l’augmentation de salaire pour les diplômés travaillant dans les entreprises privées n’était que de 12,8% par an tandis que pour les “fonctionnaires”, on atteignait les 28,2% par an, 15% de plus! Situation là encore bien différente de celle de la France! Travailler pour le gouvernement présente donc ces avantages, et de nombreux autres encore non négligeables, ce qui pousse de nombreux jeunes à préférer la sécurité quitte à sacrifier leurs envies… 

L’optimisme l’emporte!

Tout ça pour ça? Bachoter sans souffler pour le HKDSE, continuer sans relâche pour obtenir sa licence et au final trimer 12h par jour ou faire une carrière pépère derrière un bureau ? On peut rêver mieux ! Heureusement la majorité des jeunes futurs diplômés n’est pas aussi pessimiste que moi si on en croit un sondage de 2016 de jobsDb sur le statut des étudiants dans l’enseignement supérieur à Hong Kong. En effet, 71% se disent optimistes quant à leur carrière et il est vrai que le marché économique de Hong Kong nous permet de rebondir facilement et de tenter et retenter sa chance ailleurs si on n’est pas satisfait et espérer au final faire un job… pas si mal! 
 

Article de Debby Li pour lepetitjournal.com

Debby Li etudiante hong kong baptist university

 

Notes: * https://kknews.cc/zh-hk/education/mmorzep.html

 

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