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Doan: "Coiffeur français à Hong Kong, ce n'est pas rien!"

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Doan, un coiffeur français, à Hong Kong
Écrit par Karine Yoakim Pasquier
Publié le 4 octobre 2020, mis à jour le 4 octobre 2020

Arrivé en 2012 à Hong Kong, après être passé par Paris, puis Pékin, Doan conquiert Hong Kong par la coiffure. Lepetitjournal.com revient sur son parcours.

C’est à Central, dans le salon où il travaille, que je rencontre Doan. Cheveux tressés avec style, masque sur le nez, Covid oblige, et yeux pétillants, je rencontre un coiffeur français qui a su se faire sa place à Hong Kong.

"Je me suis retrouvé dans la coiffure du jour au lendemain"

Franco-vietnamien, Doan naît à Ho Chi Minh, où il y grandit jusqu’à ses 14 ans.  Il part ensuite pour la France et vit à Saint Etienne jusqu’à ses 18 ans, avant de monter sur Paris.

Il se dirige alors vers la mode et commence des études dans ce domaine, mais il se rend compte que ce n’est pas pour lui. Il stoppe donc son cursus et décide de retourner au Vietnam pendant une année, afin de trouver sa voie.

Au Vietnam, alors qu’il se rend dans un salon afin de se faire couper les cheveux, il décide de se recoiffer seul après la séance. Le coiffeur l’observe et se rend compte qu’il a un don. "Tu as quelque chose dans les doigts, lui dit-il. Tu devrais retourner en France et te former dans la coiffure!".

Doan écoute son conseil et retourne en France, où il passe  un CAP en métiers de la coiffure. "Je me suis retrouvé dans la coiffure du jour au lendemain.", me dit Doan. "Je n’avais jamais imaginé que couper les cheveux toute la journée puisse être intéressant… et je me suis rendu compte finalement, que le métier, c’était bien plus que ça!".

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Après son CAP, Doan passe un brevet professionnel, puis commence à travailler chez Massato Paris, puis chez Jean-Marc Maniatis où il se fait ses premières armes. Au sein de ces salons prestigieux, le jeune homme progresse et se spécialise.

La Chine, sur un coup de tête

Quatorze ans plus tard, Doan commence à s’ennuyer. Il décide alors de changer de continent… "Je réfléchissais à aller aux Etats-Unis, ou à retourner en Asie. J’ai alors trouvé un emploi, à Pékin, chez Franck Provost. Trois mois après mon entretien, j’ai tout laissé et je suis parti. Je me suis décidé sur un coup de tête…"

Doan se retrouve alors au cœur de la capitale chinoise. "Je ne parlais pas du tout mandarin, donc ça a rapidement été très compliqué. Je pensais que Pékin serait une grande ville et que beaucoup de gens parleraient anglais mais ce n’était pas le cas."

Doan travaille donc main dans la main avec la réceptionniste, ainsi que la responsable du salon pour comprendre les besoins de la clientèle. Mais il ne parvient pas à construire de relation avec ses clientes. "Partout où j’allais, j’avais besoin d’aide… C’était stressant. Donc au bout d’un an, j’ai décidé de partir."

Dans l’intervalle, Doan a appris le mandarin. Il maîtrise désormais 4 langues: le français, le mandarin, l’anglais, le vietnamien, et s’initie au cantonais.

Être coiffeur à Hong Kong

En 2012, Doan arrive à Hong Kong. Le jeune homme est fasciné par les gratte-ciels,  la beauté nocturne de la ville, ainsi que par la diversité des paysages, de la ville. "Tout est mélangé et tout est parfait, à Hong Kong.", conclut-il.

A l’aide d’un ami, Doan découvre son nouvel environnement et se fait un cercle d’amis.

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Il commence à travailler avec Emmanuel F., à Sheung Wan. Il y reste deux ans et demi avant de changer pour Sozo Hair Design, où il travaille depuis cinq ans et demi. Après un an et demi il devient manager de salon.

"Être coiffeur français à Hong Kong est un métier valorisé alors qu’en France, on est "juste" coiffeur, même si on travaille au sein de salons prestigieux…" se confie-t-il. "A Hong Kong, c’est différent."

"A Hong Kong, le coiffeur a une place spéciale dans la communauté française."

"A Hong Kong, le coiffeur a une place spéciale dans la communauté française. Les Français aiment aller chez les médecins français, dentistes français, et les coiffeurs français!" me dit-il en riant.

Il poursuit: "Ce qui plaît, c’est le style à la Française. C’est un style bien coupé, bien réalisé, mais toujours naturel. Par exemple, une femme brune souhaitant avoir des mèches blondes, voudra un effet blond naturel, balayé, pas un effet casque, artificiel."

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Si Doan a majoritairement des clientes francophones, il s’occupe également de femmes hongkongaises ou asiatiques. "Mais c’est une minorité.", me dit-il. "Les Asiatiques préfèrent des coiffures figées, qui ne bougent pas. Le style français est très différent du style japonais ou coréen."

Il complète alors: "La coiffure, c’est très culturel, et l’on a tendance à aimer un style de coiffure populaire dans son propre pays."

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Si Doan se sent extrêmement bien dans son salon actuel, il s’imagine, à long terme, pouvoir ouvrir une maison de beauté, un endroit dédié à la mode et au style dans son ensemble (mode, cheveux, ongles, maquillage, conseils…).

Pour conclure, Doan souhaite remercier la communauté française à Hong Kong: "Merci de m’avoir soutenu. Les filles du groupe French HK Moms ont été absolument incroyables! C’est grâce au bouche à oreille que j’ai pu me faire une place ici, et je remercie infiniment mes clientes régulières, qui sont désormais des amies!"

 

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