Après un épisode de calme et une mobilisation record, les événements de ce week-end relancent le cycle des affrontements violents, signe que rien n’est réglé à Hong Kong
Avec 1.7 million de personnes mobilisées pacifiquement le week-end des 17 et 18 août et aucune violence enregistrée, les espoirs d’accalmie favorable à un échange entre camps pro-démocratie et pro-Pékin semblaient se profiler. Des appels étaient lancés de la part de conseillers en direction de la Chief Executive Carrie Lam pour accéder à certaines des revendications comme le retrait officiel du projet de loi sur l’extradition et une enquête indépendante sur les violences policières. Pourtant, on apprenait rapidement que la police s’opposait catégoriquement à ce dernier point. Aussi, même si la proposition d’une plateforme de dialogue émergeait en milieu de semaine, appel était lancé de poursuivre le mouvement.
Hong Kong way
Une première initiative a consisté à célébrer le 30ème anniversaire de la "chaîne Baltique" qui avait permis aux Pays Baltes de manifester contre le pouvoir soviétique en 1989. Trois chaînes humaines ont réuni plusieurs centaines de milliers de personnes sur un total de 50 kilomètres couvrant la totalité du territoire de Hong Kong et visible en particulier sur la Montagne du Lion, un symbole fort de l’âme populaire et résiliante de Hong Kong depuis les années 1960.
Samedi dans les gaz
Cette manifestation pacifique restera pourtant isolée puisque Samedi voyait la manifestation autorisée rapidement dégénérer à partir du milieu d'après-midi, deux cocktails Molotov étant jetés en direction des forces de police. Affrontements nourris et tirs de lacrymogènes suivront pour dégager les barricades érigées par les contestataires, qui renouent avec la stratégie de blocage statique.
Un Dimanche de violence
La tension est à son comble Dimanche où pour la première fois, la police fait usage des canons à eau pour libérer des artères bloquées. Des échanges particulièrement violents ont lieu quand un groupe de policiers se trouve isolé parmi des manifestants armés de barres de fer et finit par sortir leurs armes. Un coup de feu est tiré en l’air, témoin du caractère extrême de la situation.
Le conflit des parapluies jaunes avait duré six mois et le pouvoir avait finalement gagné la partie à l’usure. Or il semble que cette fois-ci, personne n’ait l’intention de céder, faisant craindre des conséquences dramatiques pour l’avenir politique et économique de Hong Kong. A suivre...
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