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Bertrand Fauconnet à Hong Kong : "Sculpter la vie dans les animaux"

À l’occasion de l’exposition « The Moment », Bertrand Fauconnet revient sur son parcours artistique et nous raconte ce que cela fait de voir ses sculptures animalières voyager jusqu’en Asie.

bertrand fauconnetbertrand fauconnet
Bertrand Fauconnet dans son atelier du Jura
Écrit par Laureen Duchesne
Publié le 25 octobre 2023, mis à jour le 26 octobre 2023

Je suis inspiré par la nature

Si vous passez régulièrement sur Hollywood Road, à 200 mètres du Man Mo Temple, votre regard s’est peut-être déjà posé sur l’hirondelle en plein vol de Bertrand Fauconnet qui trône fièrement à côté de l’élégante panthère d’une autre artiste, Sylvie Mangaud, dans la vitrine de la prestigieuse galerie Deydier. Pour cette exposition, « The Moment », la galerie s’est associée avec la galerie bruxelloise de Philippe Heim pour présenter au public asiatique les sculptures animalières de neuf artistes venus d’Europe. À cette occasion, nous avons voulu en apprendre davantage sur le métier d’artiste et avons rencontré – virtuellement – Bertrand Fauconnet pour qu’il nous raconte, avec sa sensibilité et sa bonne humeur, son parcours. 

 

Comment êtes-vous devenu sculpteur animalier ? 

Un peu par hasard ! J’avais une autre profession, j’étais chirurgien-vétérinaire. Puis un jour, il y a dix ans, un ami m’a demandé de l’aider pour bricoler une girouette. J’ai commencé à travailler le métal, à souder des plaques, et je me suis pris au jeu, ça m’a plu. Je suis aussi très nature, je me promène beaucoup dans le Haut-Jura et autour de chez moi à Dole, pour observer les animaux. Un jour,  j’ai eu l’idée de faire des animaux en volume et de fil en aiguille, j’ai fait des petites expositions, des salons, j’ai reçu un prix et puis tout s’est enchainé. 

Sculpture de Bertrand Fauconnet
Exposition Bertrand Fauconnet Hong Kong © Galerie Deydier

Je ne cherche pas à copier la réalité

 

Pourquoi avoir choisi le métal ? 

Le métal au début, je l’ai utilisé pour faire la sculpture de mon ami, mais au départ je n’aimais pas ce matériau. C’est un matériau qui est dur, froid et ingrat. Et ça ne marche pas à tous les coups, alors parfois on peut rattraper ou alors on recommence. Et parfois c’est fluide et alors là quand j’arrive à sortir une pièce qui est à la fois élégante et plaisante, c’est très chouette. 

 

Quelle est votre démarche artistique ?

Je ne cherche pas à copier la réalité. Mes sculptures ne respectent pas les proportions. Par exemple, j’ai sculpté beaucoup de bécasses, avec un bec deux fois plus long que dans la réalité car c’est comme ça que je les perçois, de façon éphémère dans la nature. Car une rencontre animalière, c’est souvent furtif, un lièvre qui court, une hirondelle en plein vol, etc. Je capture un moment (comme le nom de l’exposition justement). 

 

J'aime partager des émotions

 

Voir vos œuvres voyager si loin, quelle impression cela vous fait-il ? 

Ah ça me touche énormément, bien sûr, c’est quand même une aventure ! C’est un peu le hasard des rencontres – avant le Covid, avec Philippe Heim et Christian Deydier – qui a mené mes œuvres à partir pour la première fois en Asie. J’espère avoir l’occasion de venir moi-même à Hong Kong et rencontrer les gens, car c’est ce qui me plait le plus, ce partage d’émotions et voir leur ressenti.  

 

Informations pratiques: L’exposition se tient jusqu’au 16 décembre à la galerie Deydier (Tower B, shop 1, 123 Hollywood Road), du mardi au samedi de 11h à 18h. Pour profiter des explications de la galeriste, Debby, il est préférable de prendre rendez-vous avant une visite (gallery@deydierhk.com / +852 9731 7881). 

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