La plateforme Baidu a dévoilé son plan de test de véhicules autonomes lors d’une réunion du conseil du district de l’île de Hong Kong mardi dernier.
La demande de Baidu Apollo
Baidu Apollo International Limited aurait demandé l’autorisation de tester des véhicules autonomes, c'est à dire sans conducteur, à Hong Kong, autour de l’aéroport. En juin dernier, Baidu avait déjà rencontré le chef excecutif de Hong Kong John Lee pour discuter du projet qui pourrait avoir lieu d'ici la fin de l'année. Les tests seraient limités à des heures creuses, entre 22 h00 et 6 h00, et serait supervisés par des opérateurs spécialisés afin de réduire les risques. L’itinéraire prévu inclurait un départ depuis le parking de l’aéroport, un passage par Third Sky Street, Sky City et Scenic Road, avant un retour au parking comme destination finale. Les autorités se montrent plutôt favorables à ce type de véhicules, qui pourraient, à long terme, améliorer la circulation à Hong Kong. De plus, les tests de véhicules autonomes à Wuhan, ville du Hubei peuplée de plus de 12 millions d’habitants, ont déjà montré l’efficacité de ces derniers. Plus de 500 robotaxis de Baidu Apollo qui opèrent sur une zone de 3 000 km², et les autorités pensent élargir ce nombre du fait de l’efficacité de ces véhicules.
Des tests déjà en cours
Hong Kong a déjà lancé un projet pilote avec huit véhicules autonomes l’été dernier, dans le cadre du Smart Traffic Fund. Cette initiative vise à promouvoir les véhicules autonomes et connectés, pour laquelle le gouvernement hongkongais a alloué 127 millions de HKD. Le secrétaire des Transports et de la Logistique, Lam Sai-hung, avait annoncé des résultats satisfaisants : les véhicules ont atteint le niveau d’autonomie 4 sur 6, un degré suffisamment avancé pour naviguer dans des zones denses et complexes. En août dernier, deux bus autonomes ont également été déployés à Yuen Long, dans les Nouveaux Territoires de Hong Kong. Ce test, qui devrait s’achever en mars, a été rendu possible grâce à l’intelligence artificielle qui permet à ces bus de prendre des décisions rapidement. Ces véhicules sont équipés de 15 caméras, leur permettant de recueillir des informations sur leur environnement en temps réel.
Des véhicules plus sûrs ?
Malgré des résultats prometteurs en termes de précision, de réactivité et de durabilité, grâce à une conduite plus efficace, l’utilisation de véhicules autonomes reste limitée. En effet, certaines conditions climatiques telles que la pluie, les typhons ou le brouillard peuvent perturber les radars,mettant en danger les passagers et autres automobilistes. Rien qu’en novembre, Hong Kong a enregistré quatre typhons : Toraji, Yinxing, Usagi et Man-yi. Ces conditions compliquent le déploiement des véhicules autonomes. Par ailleurs, leur généralisation nécessiterait des aménagements spécifiques, comme des marquages routiers et des balisages bien reconnaissables.