Alors que le constructeur américain ne fait pas partie des 9 marques autorisées le 4 juin par le Ministère de l’information et des Technologies à tester leurs véhicules sans chauffeur sur les routes publiques chinoises dans un niveau d’autonomie 3 et 4 sur une échelle de 5, on append ce vendredi 14 juin que la ville de Shanghai a permis la circulation de 10 véhicules. Explications.
Les Chinois testent la conduite sans chauffeur
Le 4 juin 2024, neuf constructeurs automobiles ont été sélectionnés par les autorités chinoises pour tester des voitures autonomes de niveau 3 dans le cadre d'un effort national visant à accélérer le déploiement de cette technologie. La nouvelle a été annoncée par le ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information (MIIT) après l'appel à candidatures pour participer au projet pilote à la fin de l'année dernière. La fonctionnalité automatisée de niveau 3 est considérée comme une conduite « sans intervention, sans les yeux », bien que, selon les directives de la Society of Automotive Engineers, elle nécessite qu'un conducteur humain prenne le relais lorsque cela est nécessaire. La liste des constructeurs automobiles, tous chinois, comprend BYD, la société basée à Shenzhen, Nio de Shanghai, le fabricant de véhicules électriques haut de gamme qui a déjà parlé de démarrer ses ventes aux États-Unis en 2025, Changan Automobile, SAIC et GAC, ainsi que BAIC BluePark, China FAW Group, SAIC Hongyan et Yutong Bus. L'approbation signifie que les entreprises sélectionnées sont autorisées à tester des véhicules équipés de technologies de niveau 3 dans des zones désignées de sept villes, dont Pékin, Shanghai, Shenzhen et Guangzhou.
Shanghai s'engage pour Tesla
Ce vendredi, Lu Sen, Directeur du Département des Données du Comité Administratif de la Nouvelle Zone de Lingang à Shanghai, a révélé que Nanhui New City faisait la promotion d’un projet pilote pour la Conduite Autonome Complète (FSD) avec 10 véhicules Tesla. Selon cette information, il semble donc bel et bien que le constructeur américain soit désormais autorisé à tester son logiciel le plus avancé de conduite sans chauffeur. Dans le cas où les essais s’avèrent concluants, celui ci pourrait être autorisé à entamer un déploiement national. Disponible depuis 4 ans par abonnement en Chine, le logiciel de conduite autonome de Tesla se trouve néanmoins restreint dans ses fonctionnalités. C’est donc une avancée majeur pour la firme d’Elon Musk qui n'épargne aucun effort pour concourir avec ses nombreux homologues chinois. Dernière annonce en date par la marque, la construction à proximité de Shanghai, d’une usine géante de fabrication de batteries Megapack pour les voitures Tesla, un investissement colossal de 200 millions de dollars qui explique sans doute l'autorisation accordée au constructeur de passer à la phase de test.
Les voitures sans chauffeur dans les rues de Chine
Les marques chinoises de véhicules électriques aujourd’hui engagées dans la course à la conduite autonome ont de quoi faire trembler l'Europe dont la Commission viennent de décréter des taxes à l’importation sur les véhicules chinois afin de protéger sa propre industrie. Alors que les salons automobiles allemands de Munich fin 2023 et chinois de Pékin cette année ont largement exposé les innovations chinoises, l’Empire du Milieu passe encore à la vitesse supérieure avec une dizaine de marques présentes sur le segment du sans pilote (BAIC, BYD, Chang’an, FAW, GAC, NIO, SAIC, Hongyan, Yutong). Dans un contexte de forte concurrence sur les prix, tous les acteurs ne pourront tirer leur épingle du jeu mais l’attrait pour le plus grand marché du monde semble pour l'instant continuer de stimuler la guerre commerciale. Signe de l'avance chinoise dans la conduite sutonome, la mise en service récente par la ville de Wuhan, centre de l'industrie automobile s'il en est, d'une première flotte de 500 taxis autonomes !
Affaire à suivre