Au lieu de ruminer en regardant tomber la pluie, profitez d’une belle programmation dans les salles traditionnelles de films locaux ou bien, au choix, d’une ouverture vers des horizons lointains au 47è Hong Kong international film festival.
Des films de très belle tenue en salle à Hong Kong
The Sunny side of the street
The Sunny Side of the Street est un drame hongkongais écrit et dirigé par le Malais Lau Kok-rui, en salle un peu partout dans la RAS depuis le 30 mars. Il raconte la rencontre entre Hassan, jeune garçon né à Hong Kong d’un père réfugié du Pakistan, avec Yat, chauffeur de taxi local et descendant de réfugiés de la Chine continentale. Alors qu’Hassan attend en famille son départ de Hong Kong vers le Canada, son père est tué dans un accident de la circulation. Déboussolé, Hassan tombe dans la délinquance. Yat l’aide à s’enfuir, jusqu’au jour où Hassan découvre que Yat a été impliqué dans l’accident mortel de son père. The Sunny Side of the Street donne un superbe rôle à Anthony Wong, qu’on avait adoré en handicapé dans le film Still human, où il permettait à une helper philippine de commencer une nouvelle vie.
A guilty conscience
A Guilty Conscience est un thriller écrit et réalisé par le Hongkongais Jack Ng. En salle depuis le nouvel an chinois, il est le plus gros succès commercial à Hong Kong, il a même surpassé Warriors of Future (2022). A Guilty Conscience peint une série de portraits tous plus émouvants et justes les uns que les autres : une femme fatale, un mari faible et infidèle, une jeune muette à la vie peu enviable, une mère injustement accusée et qui transpire l’innocence, et dans l’équipe d’avocats, un fils de gangster repenti, une ambitieuse, et un avocat en fin de course qui va finalement choisir la cause des faibles. A Guilty Conscience oscille entre le thriller juridique et le drame familial. Il est encore en salles.
A light never goes out
A Light Never Goes Out est un drame hongkongais produit par Saville Chan et réalisé par Anastasia Tsang. Il a été primé au Tokyo International Film Festival en 2022 (First Feature Film Initiative). Anastasia Tsang est diplômée du département cinématographie de La Sorbonne, elle a pourtant choisi un sujet et une esthétique très locaux : alors qu’elle a perdu son mari, artisan fabricant de néons, une femme décide de poursuivre l’œuvre inachevée de son mari, cachée dans son atelier. Avec l’aide de l’apprenti de Bill, elle se lance dans l’aventure. C’est un hommage à un emblème du Hong Kong entrepreneur qui se joue dans ce film au sujet original. Hong Kong était en effet réputé pour ses éclairages verticaux en néon, accrochés par les commerçants, et les films locaux ont énormément joué de ces lumières tremblotantes et fragiles, désormais souvent remplacé par des éclairages modernes LED. Le film sortira en salle à Hong Kong le 13 avril.
Hidden blade
Si vous avez besoin de réviser l’histoire très complexe et peuplée de fortes personnalités de la Chine des années 1920, allez voir Hidden blade, qui vous racontera les débuts du PCC, la résistance contre l’invasion japonaise, le gouvernement fantoche et l’espionnage omniprésent, entremêlés pendant cette période. Une autre raison tout aussi valable de foncer voir Hidden blade est bien sûr Tony Leung (In the mood for love). En salle depuis le 9 mars.
Cyberheist
Thriller du dark web, Cyberheist plaira aux geeks, aux anonymous cachés parmi nos lecteurs, et aux amateurs d’histoires bien compliquées et impossibles à résumer. Sachez qu’il y a aussi des virus mais qu’ils restent dans le cyberspace. Le réalisateur Wong Hing Fan propose un univers surprenant et un peu flippant. En salle depuis le 9 mars.
Everything everywhere all at once
On ne présente plus ce film de Daniel Kwan et Daniel Scheinert. Succès planétaire en 2023 avec 11 nominations et 7 Oscars, dont meilleur premier rôle pour Michelle Yeoh et meilleur second rôle pour Ke Huy Quan, Everything everywhere all at once se passe dans le multiverse où l’héroïne doit combattre des forces malfaisantes avec ses pouvoirs nouveaux.
Le 47ème Festival International du Film de Hong Kong
Entre le 30 mars et le 10 avril, plus de 100 films sont accessibles en salle ou en ligne à Hong Kong, dont une belle sélection internationale. De nombreux réalisateurs ont fait le déplacement, ce qui n’avait pas été possible depuis 2019. Les projections, les masterclasses, et bien sûr des paillettes en soirée, se succéderont un peu partout dans la ville.
La France n’est vraiment pas en reste, et si vous avez envie de voir des films français ou en co-réalisation entre France et autre pays, vous en trouverez pour tous les goûts :
- Ernest et Célestine, Saint Omer, Stars at Noon, Astrakan pour la fiction française,
- Subtraction (France Iran), Animalia parmi nous (France Maroc Qatar), Autobiography (France et autres), The cage is looking for a bird (France Russie), The castle (France Argentine), Disco boy (France et autres), Totem (France et autres) pour la fiction en coopération,
- Et des documentaires : Paradise (France Suisse), Smoke sauna sisterhood (France Estonie).
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