Hong Kong ne s’est jamais gêné pour puiser dans le cinéma hollywoodien pour alimenter son cinéma en idées commercialement intéressantes. Mais la problématique inverse est également vraie. Voici 5 exemples de films américains qui doivent beaucoup au port parfumé.
"Black Belt Jones" de Robert Clouse
Si Bruce Lee fut un phénomène mondial, il eut un impact tout particulier sur la communauté afro-américaine qui trouva en lui un symbole de la lutte contre les discriminations et l'affirmation culturelle. Ce mélange d’influence aboutit à l’apparition de ce que l’on appelle la Blacksploitation, des films destinés au marché des minorités avec des héros noirs, souvent adeptes des arts martiaux. "Black Belt Jones" réalisé par Robert Clouse, le metteur en scène d’"Opération Dragon", est un exemple typique de ce courant. Jim Kelly (lui aussi transfuge d’"Opération Dragon") est le héros titre qui protège un dojo contre les machinations immobilières de la mafia.
"Jack Burton dans les griffes du Mandarin" de John Carpenter
Le petit maître de la série B fantastique et de science-fiction qu’est John Carpenter est aussi un amateur de cinéma asiatique. Il eut l’occasion d’exprimer son intérêt pour cette cinématographie dans son amusant "Jack Burton dans les griffes du Mandarin" dans lequel le camionneur gaffeur du même nom interprété par Kurt Russell se retrouve impliqué dans les machinations d’un ersatz de Fu Manchu. Outre des classiques japonais comme la série des "Baby Cart", Carpenter utilisa abondamment l’imagerie et les techniques développées dans les films de kung fu et de chevalerie hongkongais comme le "Zu, les guerriers de la montagne magique" de Tsui Hark.
"The Matrix" des frères/sœurs Wachowski
On ne présente plus cette série de films cultes qui marqua la fin des années 1990. Ses auteurs n’ont jamais caché leur intérêt pour la culture populaire venant d’Asie et parfaitement assumé leur amour des films de kung fu en provenance de Hong Kong. C’est pourquoi ils engagèrent le chorégraphe Yuen Woo-Ping, étant fan de son travail sur le "Fist of Legend" avec Jet Li, pour régler les combats du film et transformer Keanu Reeves en un expert du kung fu. Le résultat est à l’écran et les blockbusters hollywoodiens continuent d’en subir les effets secondaires comme le prouve la série des "John Wick", toujours avec l’inoxydable Keanu Reeves.
"Bad Boys 2" de Michael Bay
Jackie Chan et ses cascades de folie ont régulièrement donné des idées aux cinéastes d’autres continents. Et parmi les nombreux films de la star, c’est "Police Story" qui a les a le plus inspiré. Dès 1989, Sylvester Stallone reprenait la conclusion de la cascade du bus pour son "Tango & Cash". 18 ans après sa sortie, en 2003, c’est Michael Bay qui y puise pour les besoins de son "Bad Boys 2". Là où Jackie ouvrait son film sur une énorme séquence de course-poursuite dans un bidonville, le maître du blockbuster hollywoodien décérébré en fait le clou du spectacle de la suite de son buddy movie. A chacun de décider laquelle des deux séquences est la meilleure.
"Once Upon a Time in Hollywood" de Quentin Tarantino
Avant de devenir le réalisateur culte qu’on connait, Quentin Tarantino était un cinéphage qui mangeait de la pellicule comme un forcené. Et parmi sa consommation régulière figurait de nombreux films de Hong Kong. Cela n’a donc rien de surprenant si pour son premier film, "Reservoir Dogs", il s’inspire largement du "City on Fire" de Ringo Lam. Il eut également l’occasion d’exprimer cette passion à travers son "Kill Bill", travaillant avec le chorégraphe Yuen Woo-Ping et l’action star Gordon Liu. Il n’est donc pas surprenant que pour son évocation du Hollywood de la fin des années 60, "Once Upon a Time in Hollywood", il y fasse figurer l’enfant chéri de Hong Kong, Bruce Lee. La manière dont il y est décrit donna d’ailleurs lieu à des polémiques.
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