Le ministère de la Santé et les médias ont récemment constaté un phénomène inquiétant: certains médicaments, censés aider à traiter la covid-19, serait vendus en dehors de toute prescription médicale, notamment à Ho Chi Minh-ville.
Principal médicament mis en cause, le Molnupiravir est certes homologué, mais doit en principe n’être délivré que sur ordonnance médicale.
L’agence nationale de sécurité du médicament a récemment tiré la sonnette d’alarme, rappelant que la vente du Molnupiravir, si elle se fait en dehors de toute prescription médicale, constitue une violation de la loi.
En s’auto-administrant un médicament hors de toute prescription, sans en connaître la posologie exacte, un individu peut nuire gravement à sa santé, a également mis en garde l’agence.
Loi sur les médicaments de 2016 au Vietnam
Au Vietnam, il existe une loi relative à la vente des médicaments, datant de 2016. L’agence nationale de la sécurité du médicament a instamment demandé au service de la santé de Ho Chi Minh-ville de veiller à sa stricte application et de lui rendre compte de la situation avant la fin de ce mois, la question dominante étant bien entendu de savoir comment s’écoule le Molnupiravir.
Si l’on s’en réfère aux directives du ministère de la santé, le Molnupiravir est un médicament qui est réservé aux adultes présentant des symptomes légers, doublés d’un risque d’aggravation. Seuls les professionnels de la santé sont habilités à décider de son utilisation, qui doit bien entendu se faire au cas par cas, et s’accompagner d’un suivi.
Dangers de l'automédication sur la santé
Le Molnupiravir ne doit pas être utilisé plus de 5 jours consécutifs. Il est fortement déconseillé aux femmes enceintes (risque de toxicité pour le foetus), à celles qui allaitent et aux moins de 18 ans.
Sa circulation hors de tout marché officiel est bien évidemment sujette à caution, tant sur le plan légal que sur le plan médical.