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Lê Huu Trac bientôt célébré par l’UNESCO

Si au Vietnam, l’enseignement a, en la personne de Chu Van An, sa grande figure tutélaire, la médecine traditionnelle a elle aussi la sienne. Hai Thuong Lan Ong Lê Huu Trac est né en 1724, il y aura donc de cela trois siècles très exactement, l’année prochaine en 2024. Aussi l’UNESCO a-t-elle adopté une résolution le 21 novembre dernier pour s’associer à l’hommage rendu à cette occasion.

L'UNESCO a décidé de mettre à l'honneur le médecin vietnamien Lê Huu TracL'UNESCO a décidé de mettre à l'honneur le médecin vietnamien Lê Huu Trac
Écrit par Lepetitjournal Ho Chi Minh Ville
Publié le 28 novembre 2023, mis à jour le 28 novembre 2023

C’est en fait au cours de la 42e session de sa Conférence générale que l’Organisation des Nations Unies pour la Culture et l’Education, l’UNESCO donc, a décidé de s’associer à un certain nombre de commémorations, dont celles qui marqueront, au Vietnam, le 300e anniversaire de la naissance de celui qui passe pour être le père de la médecine traditionnelle.  

Le vice-ministre des Affaires Etrangères, Ha Kim Ngoc, qui est aussi à la tête du comité national Mémoire du monde, qui était présent à Paris pour la circonstance, s’est bien sûr félicité de cette nouvelle reconnaissance internationale, qui fait honneur tout aussi bien à Lê Huu Trac lui-même qu’aux valeurs qu’il véhicule, des valeurs qui sont précisément celles que l’UNESCO entend elle aussi mettre en avant.

Que tous les membres de l’UNESCO aient choisi d’adopter cette résolution à propos de Lê Huu Trac montre bien à quel point le peuple vietnamien a apporté de grandes contributions dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la culture et de la société, a fait valoir Ha Kim Ngoc.

Le père de la médecine traditionnelle

Qu’il soit affectueusement surnommé « Lang Ong » (Monsieur le paresseux) ou « Hai Thuong Lang Ong » (Monsieur le paresseux de Hai Thuong), Lê Huu Trac est né le 12 novembre 1724 à Van Xa, un village situé à proximité de Hai Duong
Fils d’un vice-ministre, il fait de très brillantes études qui seront couronnées par un titre de Docteur ès Humanités au concours mandarinal dont il est l’un des plus glorieux lauréats.

Mais Lê Huu Trac n’est pas de la race de ces jeunes gens dévorés d’ambition, qui s’endorment facilement sur leurs lauriers. A 26 ans, il part s’installer à Quang Diêm, le village natal de sa mère, qui se trouve dans l’actuelle province de Hà Tinh. C’est là qu’il finira sa vie en 1791. Mais c’est là aussi qu’il se tourne vers la médecine, qui est pour lui une manière de pratiquer la miséricorde bouddhique et de se libérer des tracas du monde de l’éphémère en cherchant le bonheur dans la contemplation de la nature, la poésie et l’amitié.

L'UNESCO met à l'honneur Lê Huu Trac

Lê Huu Trac ne considérait pas ma médecine comme un métier mais bien comme un sacerdoce. Les principes de déontologie médicale qu’il a énoncés de son vivant restent aujourd’hui d’actualité, surtout lorsque la médecine moderne tend à faire des hôpitaux de véritables usines à traiter les malades.

On lui doit un volumineux Traité des connaissances médicales (Y tông tâm linh) qui fait autorité en la matière, et également une Relation d’un voyage à la capitale (Thuong kinh ky su).

« Aussi me suis-je juré de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour sauver le plus de gens possible, et pour n’avoir pas à rougir de moi-même lorsque je contemple le ciel étoilé et la terre immense », écrit-il dans son Traité des connaissances médicales.

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