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Règles de base en deux-roues pour conduire au Vietnam

Conduire un scooter au Vietnam vous sera très utile pour vos déplacements. Mais avant de monter en selle, il faut garder à l’esprit que la conduite ici est exotique. Voici quelques bases de la conduite en deux-roues.

Règles de base en deux-roues au VietnamRègles de base en deux-roues au Vietnam
Écrit par Guillaume Marchal
Publié le 5 avril 2024, mis à jour le 12 avril 2024

En France, on roule à droite, au Japon à gauche, et au Vietnam… À Hanoï, comme dans d’autres villes vietnamiennes, il est fréquent de se déplacer en deux-roues. L’envie vous prend, mais prenez garde avant de vous lancer sur la route. La circulation, notamment à Hanoï, peut s’apparenter à une marée mouvante de pots d’échappement, de voitures, et de klaxons.

Les chiffres du gouvernement vietnamien rapportent que 5.496 personnes ont été tuées et 6.973 autres blessées au cours d’accidents de la route durant les 10 premiers mois de l’année 2023. Les accidents sont fréquents, et les deux-roues sont les premiers concernés. Un professeur d’une classe de 30 étudiants, âgés de 18 à 22 ans, a demandé aux élèves qui n’avaient jamais eu d’accident de scooter de lever la main. Bilan ; aucunes mains levées.

Chaos harmonieux

Voici quelques petites règles de base que j’ai acquises en conduisant au Vietnam. Conduire en appliquant le code de la route français peut parfois s’avérer dangereux. Par exemple, s’arrêter brusquement en rencontrant un croisement peut surprendre les personnes derrière vous, et créer un accident. Il faut garder son calme et s’insérer doucement en regardant devant soi. Les motards arrivant de droite à gauche vous passeront à côté. Les premières heures de conduite peuvent vous laisser un sourire aux lèvres. On se demande comment ce chaos routier ne mène-t-il pas à plus d’accidents. Les gens ont conscience les uns des autres. Il est aussi commun d’utiliser le klaxon pour signaler sa présence, mais attention à ne pas en abuser.

Un matin sur les routes de Ho-Chi-Minh Ville
Un matin sur les routes de Ho Chi Minh Ville


De la même manière que personne ne s’arrêtera pour vous laisser traverser en tant que piéton, cette règle s’applique aussi aux deux-roues. Pour s’insérer dans une file, il suffit de regarder des deux côtés de la route et d’avancer prudemment dans la circulation. Il est normal d’avoir de l’appréhension, mais si vous laissez passer votre tour à chaque véhicule, vous n’irez pas loin.

Méandres de petites rues

Sur Google Maps, lorsque vous renseignez votre destination, il est possible d’indiquer que vous utilisez un deux-roues. Fonctionnalité très pratique qui vous permettra d’emprunter les nombreuses petites ruelles silencieuses d’Hanoi. Attention tout de même à ne pas vous perdre, un réel labyrinthe se cache au cœur de la ville. Les automobilistes usent du klaxon pour annoncer leur venue à tous les carrefours des ruelles. Les rues, très exiguës, vous forcent à ralentir pour passer.

Généralement, les Vietnamiens conduisent à des allures relativement lentes, entre 30 et 40 kilomètres heure. Vous verrez sûrement des automobilistes passer aux feux rouges, mais ne vous y risquez pas, c’est formellement interdit. Entre 18 et 19 heures, les heures où les Hanoïens rentrent chez eux, la circulation est à son comble. Difficile de se frayer un chemin parmi les scooters, les piétons, et les voitures qui peinent à avancer. Il est très commun de porter un masque, la pollution vous saute à la gorge à ce moment de la journée. Il reste fréquent de rentrer à basse vitesse dans le pot d’échappement de l’automobiliste d’en face, mais ce type d’accident reste bénin.  

La mésaventure d’un expatrié

Lucas, expatrié dont le nom a été anonymisé, a eu le malheur d’expérimenter un accident plus grave. « Je rentrais chez moi sur les coups de 10 heures du matin. Une voiture m’a coupé la route, je ne roulais pas à plus de 50 kilomètres heure. J’ai été projeté et à partir de là c’est le trou noir », explique le jeune étudiant de la VNU. Plus de 30 minutes passent, et Lucas commence à reprendre ses esprits. « J’étais assis au bord de la route, mon scooter et mon sac avait été ramassé, mais la voiture n’était pas restée jusqu’au bout avec moi. Les assurances ici, c’est différent, et la personne a sûrement dû penser qu’elle m’avait tué, étant resté inconscient », continue l’accidenté. Conduit à l’hôpital, Lucas sera recousu à l’intérieur de la bouche et sur la tête, ses dents ayant transpercé ses lèvres.

Un garage de rue au cœur d’Hanoï
Un garage de rue au cœur d’Hanoï

 

Le coin pratique :

  • Louer un scooter au mois vous coûtera entre 30 et 60 euros
  • Changer un pneu vous coûtera moins d’une dizaine d’euros
  • Changer un rétroviseur vous coûtera un peu plus de 5 euros
  • Il existe beaucoup de garages de rue. Souvent plus abordables et la qualité reste au rendez-vous
  • Un plein pour un scooter 50 cc automatique vous coûtera à peu près 2,50 euros
  • Il est conseillé de faire son plein en dehors des heures de pointe, les stations étant souvent surchargées
  • Veillez à opter pour un casque homologué, les casques proposés par les entreprises de location ne sont parfois pas aux normes

La route reste la première cause de mortalité chez les jeunes au Vietnam. Papiers officiels à fournir en cas de contrôle de police, prévention sur les risques de la route … On vous en dit plus sur la conduite au Vietnam.