

Nils Aguilar, jeune sociologue d'origine française qui vit à Berlin, nous parle de son documentaire « Cultures en Transition », tourné en France, en G.B et à Cuba sur le mouvement des Villes en Transition qui présente de vraies solutions locales à la crise globale de l'énergie et de l'agro-alimentaire. Le film connaît un grand succès et nous le présentons le 7 juin à 19 heures dans le cadre de l'Altonale.
LPJ : Comment le monde scientifique a-t'il réagi au film ?
Nils
Eh bien « globalement très positif ! » Il y a même un rapport écrit, du Potsdam-Institut für Klimafolgenforschung (www.pik-potsdam.de), ou la réaction enthousiaste du directeur du Reportal Institute (l'institut de recherche le plus prestigieux pour les questions de transformation de société) qui m'a répété à plusieurs occasions qu'il trouvait le film merveilleusement réussi. Ainsi que des professeurs d'économie qui montrent le film à leurs étudiants pour les inspirer et leur montrer qu'une nouvelle société est possible.
LPJ : Quelles sont à tes yeux les différences perceptibles entre la France et l'Allemagne au sein des gens qui adhérent à ce mouvement ?
Ce qui est frappant, ce sont surtout les allers et retours entre les deux pays. Des gens qui font connaître ce mouvement des Villes en Transition en Allemagne et qui ont porté les premières initiatives, sont nés sur le territoire français. Et à l'inverse, la première initiative en France dans un petit bled paumé dans les Alpes, créée sur l'initiative d'Allemands? Les approches sont complémentaires, l'une plus pragmatique chez les Allemands et les Anglais, avec en face les Français et leur amour pour la discussion, le contact et la fête?De manière générale, le mouvement des Villes en Transition c'est vraiment d'AGIR. Ce serait un peu le mot d'ordre : arrêtons de parler et faisons quelque chose ensemble. Je me suis souvent posé la question de savoir si les Allemands ont une prédisposition à s'engager davantage pour la nature de par leur forte identification avec le territoire, qui date de cette période de l'histoire pré-napoléonienne où l'Allemagne n'était pas unie mais morcelée, et où il n'y avait pas d'identification à une nation unique, mais plutôt aux coutumes locales, alors la France a par exemple éliminé pratiquement tous les dialectes locaux sous l'influence d'un jacobinisme centralisateur poussé à l'extrême.. le principal étant de mettre en avant les forces des uns et des autres dans un même objectif !
LPJ : Le film vient de sortir en salle, et en même temps chacun peut passer une commande de DVD pour le montrer dans son entourage. Comment est-ce qu'il faut faire?
Il suffit d'envoyer un email à info@milpafilms.org en expliquant un peu le contexte dans lequel on va montrer le film, le nombre de personnes qui vont le voir et la personne qui organise la séance. Puis on décide avec Transition Network d'un tarif équitable entre 50 et 250 ?. D'ailleurs on trouve le DVD français même sur amazon.fr maintenant, et la version internationale sur www.voicesoftransition.org.
LPJ : Qu'est-ce que tu aimerais partager avec nous ?
Merci Nils !
Propos recueillis par Amandine FUMA, Marie-Line PETREQUIN (www.lepetitjournal.com/hambourg.html) Jeudi 6 juin 2013
Relire ici la première partie de l'interview: DES QUESTIONS à - Nils AGUILAR, jeune sociologue d'origine française qui vit à Berlin
Vous pouvez voir le film de Nils Aguilar le vendredi 7 juin à 19 heures dans le cadre de l'Altonale à la Werkstatt 3, Nernstweg 32-34, Hambourg-Ottensen. En fr. angl. sous-titré en alld, suivi d'une discussion, de distribution de paquet de graines + premières activités, en coopération avec le Transition Town groupe de Hambourg.
Voir aussi : www.werkstatt3.de/stimmen-des-wandels-voices-transition