Les festivités du carnaval battent leur plein à Buenos Aires et au Brésil. L'origine exacte de cette fête populaire n'est pas clairement définie. Lepetitjournal fait le point sur cette célébration qui est devenue la plus importante du pays voisin.
D'autres associent le Carnaval aux hommages rendus par les Egyptiens aux dieux Osiris et Isis. Une autre théorie évoque l'adoption du calendrier chrétien comme point de départ? Toujours est-il que les premiers écrits relatifs à la fête du Carnaval remontent au XIème siècle, où l'on célébrait à Rome le dieu Saturne avec un char en forme de navire qui déambulait dans les rues au milieu d'une foule de citoyens portant des masques extravagants.
Pour certains, c'est d'ailleurs de cette fête qu'est né le mot Carnaval, contraction de carrum (char) et navalis (navire). Mais les hypothèses plus probables font dériver ce nom des mots carn, caro ou carne (chair, viande), associés à vale (adieu en Italien) ou levare (enlever), pour faire allusion à l'abstinence imposée pendant le Carême?
En 1091, la date du Carême fut définitivement fixée par l'Église, établissant indirectement le Carnaval dans les sociétés occidentales comme période de fête avant la privation.
Des entrudos au Carnaval d'aujourd'hui
Il est tout aussi difficile de remonter à l'origine du Carnaval au Brésil. Les entrudos, à l'occasion desquels la population se déguisait, se divertissait, se moquait et s'arrosait à l'aide du limão-de-cheiro semblent avoir toujours existé? C'était l'occasion pour les plus pauvres d'inverser les rôles, de se moquer du pouvoir et de se laisser aller aux fantaisies les plus extravagantes. A la suite du premier bal masqué à l'européenne, donné en 1840 à l'Hotel Italia à Rio, les plus riches se sont démarqués, en organisant des bals privés, afin de "civiliser"le Carnaval. Le Carnaval est alors devenu le reflet des différences sociales qui régnaient au sein de la société brésilienne. Le Carnaval populaire, dans les rues, cohabitait ainsi avec le "Carnaval de salon"des classes supérieures?
En 1890, Chiquinha Gonzaga compose la première musique spécifiquement dédiée au Carnaval : Ô Abre Alas !, réalisé pour le cordão Rosas de Ouro, qui défilait dans les rues de Rio. Et c'est en 1905, avec l'ouverture de l'Avenida Central à Rio, que les premiers "chars"apparaissent : des voitures ouvertes, dont les occupants ont remplacé le traditionnel limão-de-cheiro par des serpentins, confettis et lance-parfums? Probablement à l'origine de l'actuel concours des écoles de samba, le premier concours est organisé en 1909, avec l'élection de la plus belle femme et de la meilleure danse du bal.
Mélange de toutes ces traditions, le Carnaval a pris de plus en plus d'ampleur au fil du temps, devenant partie intégrante de la culture du pays et prenant la forme qu'on lui connaît aujourd'hui? Par sa vitalité, le carnaval brésilien a influencé les festivités argentines qui ont périclité. En 1997, la ville déclare le Carnaval "patrimoine culturel". On dénombre aujourd'hui quelques 130 groupes.
Laurent GUERINAUD. (www.lepetitjournal.com - São Paulo) mercredi 30 janvier 2008
Pour les noctambules
A 220 kilomètres au nord de Buenos Aires, ne ratez pas, chaque samedi jusqu'au 1er mars, le carnaval nocturne de Gualegaychu. Haut en couleurs, très inspiré du voisin brésilien, ce carnaval réserve de nombreuses festivités qui animent cette ville de 90.000 habitants. A Buenos Aires, des défilés auront lieu chaque week-end de février.
Entrudos (Photo www.carnavaldobrasil.com)
Pour certains, l'origine du Carnaval remonte aux fêtes données dans la Rome antique, pour honorer Baco, le dieu du vin plus connu sous le nom de Dionisos.D'autres associent le Carnaval aux hommages rendus par les Egyptiens aux dieux Osiris et Isis. Une autre théorie évoque l'adoption du calendrier chrétien comme point de départ? Toujours est-il que les premiers écrits relatifs à la fête du Carnaval remontent au XIème siècle, où l'on célébrait à Rome le dieu Saturne avec un char en forme de navire qui déambulait dans les rues au milieu d'une foule de citoyens portant des masques extravagants.
Pour certains, c'est d'ailleurs de cette fête qu'est né le mot Carnaval, contraction de carrum (char) et navalis (navire). Mais les hypothèses plus probables font dériver ce nom des mots carn, caro ou carne (chair, viande), associés à vale (adieu en Italien) ou levare (enlever), pour faire allusion à l'abstinence imposée pendant le Carême?
En 1091, la date du Carême fut définitivement fixée par l'Église, établissant indirectement le Carnaval dans les sociétés occidentales comme période de fête avant la privation.
Des entrudos au Carnaval d'aujourd'hui
Il est tout aussi difficile de remonter à l'origine du Carnaval au Brésil. Les entrudos, à l'occasion desquels la population se déguisait, se divertissait, se moquait et s'arrosait à l'aide du limão-de-cheiro semblent avoir toujours existé? C'était l'occasion pour les plus pauvres d'inverser les rôles, de se moquer du pouvoir et de se laisser aller aux fantaisies les plus extravagantes. A la suite du premier bal masqué à l'européenne, donné en 1840 à l'Hotel Italia à Rio, les plus riches se sont démarqués, en organisant des bals privés, afin de "civiliser"le Carnaval. Le Carnaval est alors devenu le reflet des différences sociales qui régnaient au sein de la société brésilienne. Le Carnaval populaire, dans les rues, cohabitait ainsi avec le "Carnaval de salon"des classes supérieures?
En 1890, Chiquinha Gonzaga compose la première musique spécifiquement dédiée au Carnaval : Ô Abre Alas !, réalisé pour le cordão Rosas de Ouro, qui défilait dans les rues de Rio. Et c'est en 1905, avec l'ouverture de l'Avenida Central à Rio, que les premiers "chars"apparaissent : des voitures ouvertes, dont les occupants ont remplacé le traditionnel limão-de-cheiro par des serpentins, confettis et lance-parfums? Probablement à l'origine de l'actuel concours des écoles de samba, le premier concours est organisé en 1909, avec l'élection de la plus belle femme et de la meilleure danse du bal.
Mélange de toutes ces traditions, le Carnaval a pris de plus en plus d'ampleur au fil du temps, devenant partie intégrante de la culture du pays et prenant la forme qu'on lui connaît aujourd'hui? Par sa vitalité, le carnaval brésilien a influencé les festivités argentines qui ont périclité. En 1997, la ville déclare le Carnaval "patrimoine culturel". On dénombre aujourd'hui quelques 130 groupes.
Laurent GUERINAUD. (www.lepetitjournal.com - São Paulo) mercredi 30 janvier 2008
Pour les noctambules
A 220 kilomètres au nord de Buenos Aires, ne ratez pas, chaque samedi jusqu'au 1er mars, le carnaval nocturne de Gualegaychu. Haut en couleurs, très inspiré du voisin brésilien, ce carnaval réserve de nombreuses festivités qui animent cette ville de 90.000 habitants. A Buenos Aires, des défilés auront lieu chaque week-end de février.
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