

A l'âge de 20 ans, Fabienne Verdier est partie en Chine. Un voyage initiatique qu'elle a raconté dans un livre* qui s'est vendu à plus de 230 000 exemplaires. A 52 ans, cette "passagère" du silence" est devenue l'un de nos plus grands peintres contemporains. Battant au rythme du monde, ses toiles monumentales qui puisent dans l'art calligraphique asiatique comme chez les grands maîtres de la peinture occidentale, redonnent vie aux lignes de force primordiales et aux paysages intérieurs. lepetitjournal.com Hong Kong a rencontré la plus chinoise des artistes françaises.
Lepetitjournal.com/Hong Kong - Votre dernière exposition à Hong Kong remonte à une vingtaine d'années ?
A 22 ans, exactement. C'était pour la première édition du French May. Mes tableaux étaient exposés au Hong Kong Art Centre.
Vous n'étiez pas revenue depuis ?
Non et c'est un sacré choc. La ville a beaucoup changé. J'étais un peu triste quand je suis arrivée de ne plus retrouver ce que j'aimais de Hong Kong, cette harmonie possible entre la ville et la nature. On a plus cette impression de ville cernée de montagnes. Du centre auparavant, on voyait les lignes de crête du paysage, celles que je peins toujours d'ailleurs. Là, je les ai cherchées partout mais je ne les ai pas vues derrière les immeubles et les tours.
Mais la beauté de la nature est toujours là à un quart d'heure du centre. Je suis allée l'autre soir dans une maison sur Repulse Bay Road en face de la Middle Island et j'étais bouleversée par la beauté de ce jardin où on trouve encore le temple des ancêtres avec les bougies allumées dans la nuit, les essences d'arbre magnifiques, un portique sublime qui regarde l'infinité de la mer. J'étais profondément touchée de diner avec des Hongkongais, de retrouver cette humanité après 22 ans ? Je n'ai pas eu à expliquer mon travail car ils sentent à travers un coup de pinceau l'homme qu'il y a derrière. C'est quelque chose d'extraordinaire de pouvoir communiquer sans s'expliquer parce que le mystère de l'art nous rassemble de manière intuitive... Lire la suite sur notre édition de Hong Kong


































