Édition internationale

Pourquoi ont-elles choisi Bordeaux pour s’installer en retour d’expatriation ?

Proche de la montagne et de l’océan, capitale du vin et de la gastronomie, Bordeaux conjugue qualité de vie, dynamisme culturel et dimension internationale. Un cocktail qui peut séduire au moment du retour en France. Témoignages croisés d’Amélie et Hélène, deux anciennes expatriées qui y ont posé leurs valises.

retour à Bordeaux, pourquoi y retourner après une expatriation ?retour à Bordeaux, pourquoi y retourner après une expatriation ?
retour à Bordeaux, pourquoi y retourner après une expatriation ?
Écrit par Capucine Canonne
Publié le 2 mai 2025, mis à jour le 5 mai 2025

 

Après dix ans de Chine et de vie trépidante, très urbaine, j’avais besoin de m’immerger dans la nature.

 

Bordeaux, une situation idéale entre nature et famille 

Amoureux de la nature, Bordeaux pourrait bien être votre port d'attache. Les Pyrénées sont accessibles en deux heures, le bassin d'Arcachon en une heure, et Lacanau à seulement trois quarts d’heure... du moins hors périodes d’embouteillages. La Garonne, elle, rappelle la mer toute proche, avec ses navettes fluviales et ses quais aménagés en une vaste promenade de quatre kilomètres, idéale pour flâner ou pratiquer le sport en plein air. 

 

Aller respirer l’air de la mer, rejoindre Lacanau à vélo, traverser le bassin d'Arcachon en bateau, c’est juste sublime

 

la nature à Bordeaux

 

 

S’installer à Bordeaux ? Amélie n’a pas hésité longtemps : “Après dix ans de Chine et de vie trépidante, très urbaine, j’avais besoin de m’immerger dans la nature. J’avais aussi envie de me ressourcer dans un environnement familial.” Ses parents expatriés avaient eux-mêmes choisi Bordeaux pour leur retour, suivis de sa sœur. Entre mer et montagne, la ville cochait donc toutes les cases pour Amélie. Elle profite avec sa famille de quelques échappées : “Aller respirer l’air de la mer, rejoindre Lacanau à vélo, traverser le bassin d'Arcachon en bateau, c’est juste sublime ! Parfois, nous rejoignons Lacanau Océan en vélo, en empruntant la Vélodyssée, le long d’une ancienne voie ferrée avec ses anciennes petites gares. Avec mes parents, nous avons aussi découvert le plaisir des Jazz & Wine, des soirées concerts dans les châteaux médocains lors des douces soirées d’été…” 

 

Bordeaux, la perle d'Aquitaine

 

Même envie de se rapprocher des siens pour Hélène, de retour en France après plusieurs expatriations : “Mon mari et moi avons tous les deux été étudiants à Bordeaux. C'est une ville que nous avons toujours aimée et cela a toujours été un projet d’y retourner avant même l'expatriation : "plus tard, on habitera Bordeaux"” sourit-elle. Originaire des Landes, Hélène souhaitait rester proche de sa famille, tout en conservant une connexion rapide vers Paris, “à seulement deux heures de TGV”. L'aéroport, quant à lui, dessert de nombreuses destinations européennes et est accessible en tram depuis le centre de bordeaux (1,80€ , 35 minutes de trajet). 

 

Bordeaux vu du ciel

 

 

Hélène évoque aussi la difficulté inattendue de l’inscription aux activités extrascolaires : “Tout est pris d’assaut et complet dès le début de l'été

 

 

Retour en france et réintégration à Bordeaux parfois en demi teinte 

Si Amélie a vite retrouvé ses marques dans sa ville d’adoption, “mis à part l’hiver un peu trop humide à son goût”, Hélène, elle, souligne un choc d’un genre particulier : être étrangère dans son propre pays :  “il y avait des codes et des informations qui nous manquaient. Lorsque nous posions une question sur un sujet du quotidien - notamment à l'école -  notre interlocuteur nous regardait parfois avec des yeux écarquillés.” témoigne-t-elle. La maman évoque aussi la difficulté inattendue de l’inscription aux activités extrascolaires : “Tout est pris d’assaut et complet dès le début de l'été… Quand on arrive en septembre, cela demande beaucoup d'énergie et de patience”.

Pour les enfants d’Hélène, le retour en France n’est pas forcément ressenti de la même manière. Sa fille s'est tout de suite bien intégrée, notamment grâce à ses nombreux camarades ayant eux aussi vécu à l'étranger. Pour son fils, en revanche, l’intégration a été plus délicate : “il a fallu changer d'école pour qu’il trouve enfin sa place dans une section européenne, entouré d’enfants venant d'horizons plus variés.” confie-t-elle. Atout non négligeable en retour d’expatriation, de nombreuses écoles proposent des programmes européens ou internationaux comme au Lycée François Magendie, au Collège Alain-Fournier, ou Bordeaux International School. Et si la liberté retrouvée – aller seuls à l'école ou aux activités – enchante toute la famille, le rythme scolaire français reste un défi. “Les journées d'école sont longues... Les activités sportives sont parfois tardives. Toute la famille a, six mois plus tard, encore du mal avec ce nouveau rythme” raconte la maman. 

 

À ceux qui envisagent Bordeaux pour leur retour, Hélène donne un conseil précieux : ne pas être trop exigeant pour le logement : “les grands appartements en location pour des familles sont rares et pris d'assaut. En tant qu'expatrié, il est plus compliqué de donner des quittances de loyer, des avis d'imposition etc…” Elle recommande aussi d’anticiper les inscriptions aux écoles, mais aussi aux activités extrascolaires. Quant aux démarches administratives, elle prévient : “ce n'est pas un long fleuve tranquille” mais encourage à garder patience et persévérance.

 

 

la ville de bordeaux et ses promenades

 

 

La ville est parfaite pour une famille. Les transports en commun sont très efficaces. et l’animation constante

 

 

Bordeaux, douces mobilité et gastronomie

Marcher, pédaler, prendre le tram…À Bordeaux, tout est facile. Sa configuration plate et son réseau de transports en commun permettent de vivre sans voiture, un avantage non négligeable dans une ville souvent embouteillée. Dès leurs premiers jours, Amélie comme Hélène ont été frappées par la facilité de la vie bordelaise. “J’adore la présence de la Garonne et des jardins comme le Parc Rivière, le Jardin Public et ses magnolias, le Parc Bordelais. J’apprécie aussi les promenades sur les quais, les flâneries culturelles à l’Utopia, la librairie Mollat, ou encore les dégustations artistiques et viticoles à l’Institut Bernard Magrez” souligne Amélie, savourant pouvoir tout faire à pied, en vélo ou en tram, sans presque jamais utiliser la voiture. Hélène, arrivée fin août 2024, partage cet enthousiasme “Nous avons tout de suite aimé les balades le long de la Garonne, le centre-ville quasi uniquement piéton, la facilité de circuler grâce au tram.” Retrouver cafés, boutiques, musées sans avoir besoin de prendre la voiture lui a rappelé tout ce qui avait pu leur manquer à l’étranger. Les deux anciennes expatriées saluent l’ambiance cosmopolite de Bordeaux. “J’aime le côté international, entendre parler espagnol, anglais, russe dans la rue”, se réjouit Amélie. “La ville est parfaite pour une famille. Les transports en commun sont très efficaces. et l’animation constante” insiste Hélène. 

 

impossible d’évoquer Bordeaux sans parler de ses vignobles de renommée mondiale

 

 

la ville de bordeaux est riche en découvertes

 

 

Venant de de l’étranger, difficile de résister aux plaisirs gastronomiques de Bordeaux : “j’ai goûté à tous les plaisirs gourmands qu’offre la France et particulièrement aux pâtisseries girondines : pas seulement les Cannelés, mais aussi les Puits d’Amour et les Dunes Blanches, des sortes de chouquettes garnies de crème pâtissière, une tuerie ! Avec mon ami, nous adorons aussi les boulangeries bordelaises ; l’une de nos préférées étant Antone avec sa brioche tressée, son pain aux graines et aux fruits ou encore un seigle feuilleté au sésame noir… absolument délicieux” confie Amélie. 

Impossible d’évoquer Bordeaux sans parler de ses vignobles de renommée mondiale, de la Cité du Vin et des innombrables caves et bonnes tables de la ville. Et si d'ailleurs la ville de Bordeaux était comme le bon vin : elle se bonifiait avec le temps et, une fois goûtée, il n'était plus envisageable de partir ?