La commission d’enquête russe a révélé, ce jeudi 6 juin 2024, l’arrestation d’un politologue français. Accusé d’avoir collecté des informations sur l’armée russe, celui-ci fait la cible d’une affaire pénale.


Infraction d’une loi russe
La commission d’enquête a annoncé, ce jeudi 6 mai 2024, l’arrestation d’un ressortissant français, soupçonné d’espionnage, en publiant une vidéo sur ses réseaux. Bien que son visage soit flouté, l’identité de l’homme a été révélée par les médias locaux. Il s’agit de Laurent Vinatier, un politologue âgé de 48 ans, travaillant pour le Centre pour le dialogue humanitaire, basé à Genève. Spécialisé dans la Russie, mais aussi la Tchétchénie et l’Asie Centrale, l’expert se rendait fréquemment en Russie, où il y rencontrait des citoyens, mais aussi des figures politiques russes. Il assistait également à des évènements organisés par les autorités, tels que des tables rondes et des conférences d’experts.
Il est ainsi soupçonné d’avoir recueilli des informations sur les activités de l’armée russe sans s’inscrire au registre des « agents étrangers ».
Laurent Vinatier a enfreint l’article 330.1 du code pénal de la Fédération de Russie, qui sanctionne toute personne recueillant des informations non classifiées sur des questions militaires sans se déclarer « agent déclaré ». Il est ainsi soupçonné d’avoir recueilli des informations sur les activités de l’armée russe sans s’inscrire au registre des « agents étrangers ». Le comité d’enquête a ouvert une affaire pénale à son encontre.



































