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Comment Pôle Emploi peut accompagner votre expatriation ?

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Écrit par Justine Hugues
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 3 décembre 2020

Recherche d’offres d’emploi à l’international, indemnisation, aide financière au déménagement : les services de Pôle Emploi destinés aux candidats à l’expatriation ou aux Français établis à l’étranger sont souvent méconnus. Tour d’horizon des dispositifs de mobilité internationale mis en place par l’institution. 

 

« Adaptabilité, confiance en soi, ouverture d’esprit…La mobilité internationale est une étape importante de la vie professionnelle qui permet d’acquérir des compétences appréciées par les employeurs », explique Annie Gauvin, directrice des affaires et relations internationales de Pôle Emploi. « Aujourd’hui,  environ 2.5 % des demandeurs d’emploi déclarent être intéressés par une mobilité internationale. C’est un chiffre important et en hausse. Les projets découlent souvent d’un intérêt ou d’une opportunité. A l’étranger, certains métiers deviennent plus attractifs si on les exerce dans une langue étrangère et un contexte culturel différent », poursuit notre interlocutrice. Aujourd’hui, les sept équipes dédiées à la mobilité internationale au sein de Pôle Emploi accompagnent, chaque mois, près de 1000 nouveaux demandeurs d’emploi curieux de s’établir temporairement hors des frontières de l’Hexagone. Pour des résultats plutôt probants : près d’un sur deux trouve chaussure à son pied. 

 

Pourquoi pas vous ? 

 

« La typologie des personnes que l’on accompagne est diverse. Il y a bien sûr beaucoup de jeunes actifs mais aussi des personnes en milieu de carrière », affirme Annie Gauvin. « Contrairement aux idées reçues, ne partent pas à l’étranger que les personnes très diplômées et employés qualifiés ». Côté destinations, si le Royaume-Uni, le Canada, la Suisse, le Luxembourg et l’Allemagne ont la côte, d’autres pays comme la République Tchèque, les pays scandinaves ou les pays asiatiques commencent à monter en gamme. 

 

Prérequis à toute demande d’accompagnement par Pôle Emploi : l’inscription comme demandeur d’emploi. Une fois le projet de mobilité défini et validé, les candidats à la mobilité internationale se verront affecter un conseiller, choisi en fonction de sa spécialisation géographique.  Commence alors un accompagnement à distance qui dure, en moyenne, entre 6 et 12 mois. 

 

 

Personnalisation, spécialisation, digitalisation et partenariat : les clés de voûte de l’accompagnement à la mobilité 

 

« Notre travail n’est pas de faire à la place des demandeurs d’emploi mais de leur faciliter la tâche pour accéder aux bonnes informations. Leur faire comprendre les codes de comportement, modalités de recrutement et étapes administratives dans les pays où ils souhaitent s’établir ».  Annie Gauvin cite l’exemple de la recherche d’emploi au Royaume-Uni, destination toujours très prisée des Français. « Votre conseiller vous parlera de l’importance des intermédiaires de recrutement, mais aussi de la nécessité d’avoir un CV calibré à la mode britannique, plus qu’une lettre de motivation dans le cas où une offre est publiée ».

 

L’accompagnement à distance s’effectue par des échanges via visio-conférence, mail et téléphone, ainsi que par une quarantaine de services en ligne, directement accessibles aux candidats à la mobilité internationale.  Parmi ces services, figure un moteur de recherche d’offres d’emploi, alimenté régulièrement par des entreprises étrangères. «  Nous avons des entreprises très fidèles, telles qu’Apple et PayPal, et de nouvelles régulièrement dans des secteurs variés : métiers de bouche, hôtellerie, multimédia, bâtiment, transports… »  confie Annie Gauvin. 

 

Les partenariats noués par Pôle Emploi avec ses homologues et autres établissements d’aide à l’emploi à l’étranger lui ont permis d’élargir son action, tant sur l’information du public que le financement des projets de mobilité. Erasmus+, ton premier emploi EURES, Reactivate, les bourses de l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) sont autant de dispositifs qui permettent aux demandeurs d’emploi d’accéder à des aides financières à la mobilité internationale. « Cela va du remboursement des frais de déplacement lors d’un entretien en Allemagne, à la couverture de frais liés au déménagement, en passant par la conversion des diplômes, les cours de langue en ligne ou le maintien des indemnités pour des jeunes en recherche de stage au Québec », expose notre interlocutrice. 

 

 

Indemnisation pendant et après l’expatriation : comment ça marche ? 

 

Thierry Viel, collaborateur à la direction services aux employeurs de Pôle Emploi Services explique que « les droits à l’assurance chômage peuvent être transférables dans un Etat de l'Union Européenne, de l'Espace économique européen ou en Suisse, pour une durée de 3 mois, dans la limite du reliquat de droit ».  Pour en bénéficier, il appartient au demandeur d’emploi de s'inscrire auprès des services de l'emploi de son nouveau pays de résidence, au moyen du formulaire U2, dans les 7 jours qui suivent la date à laquelle il a cessé de relever des services de Pôle Emploi. A son retour en France, le demandeur d’emploi peut prétendre à son reliquat de droit le cas échéant sous certaines conditions. 

 

Si l’affiliation à Pôle Emploi est obligatoire pour les entreprises établies en France ayant du personnel expatrié, il n’en va pas de même pour les entreprises établies à l’étranger. L’affiliation est alors facultative pour leur personnel expatrié hors de France. Par ailleurs, il existe une modalité d’affiliation individuelle pour tout expatrié qui souhaiterait bénéficier de droits à l’assurance chômage à son retour en France en cas de perte d'emploi. Dans ce cas, la demande d’adhésion doit être déposée au plus tard un an après la signature d’un contrat de travail en cours à l’étranger.   

Justine Hugues
Publié le 6 juin 2018, mis à jour le 3 décembre 2020
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