

Richard Berry quitte le domaine de la comédie en se lançant dans un psychopolar oppressant et déstabilisant sur le chaos de l'inconscient. Dans La boîte noire, JoséGarcia incarne un type rongépar sa mémoire. Glacial, éprouvant... et brillant !
Plus sombre que jamais, JoséGarcia excelle dans le ressort dramatique (photo EuropaCorp Distribution)
Un accident de voiture, des visions floues du corps hospitalier, des chuchotements bizarres et récurrents, des sueurs d'enfance? Ainsi commence La boîte noire, le troisième long-métrage de Richard Berry (après L'Art (délicat) de la séduction et Moi César, 10 ans 1/2) qui abandonne le registre de la comédie légère, pour se faufiler dans les ombres de la mémoire. Car, la boîte noire, c'est l'inconscient. Si d'ordinaire, il reste ferméoùs'entrouvre lors de séances régulières chez un psy, suite àun coma aussi fulgurant qu'intense, celui d'Arthur a étébousculé. Il dégage ses bribes via des morceaux de souvenirs qu'Arthur doit recoller pour redevenir entier.
Le film est composéde deux parties bien distinctes mais nécessairement liées. En relevant du cauchemar éveillé, la première plonge dans des scènes d'angoisse pure, àla limite du fantastique qui tiennent parfois autant de Cronenberg que de Lynch et perdent le spectateur dans un labyrinthe mental glacial et éprouvant.
Le Texas n'existe pas
On respire un peu mieux quand démarre la seconde partie, mais le répit est de courte durée puisque les secrets enfouis rejoignent avec fracas le monde réel d'Arthur.
À partir de la nouvelle de Tonino Benacquista, Richard Berry compose un thriller psychologique brillant et remarquablement servi par les acteurs ? dont un JoséGarcia sombre àmort, les décors tranchants et une musique originale de toute beauté. Berry ne travaille ni dans le spectaculaire, ni dans le schéma des films àsuspense hollywoodiens oùon sursaute àtout bout de champ.
On n'a pas peur dans La boîte noire, mais on n'en peut plus de ce malaise ! Si l'inconscient a une logique, on veut savoir laquelle et comprendre d'oùelle vient. Pourquoi par exemple le Texas n'existe pas.
La clédu secret viendra, évidemment àla toute fin. Pour le coup, le dénouement laisse vaguement dubitatif. En attendant, voilàun moment d'angoisse bien déstabilisant oùles méandres de l'inconscient laissent un durable sentiment d'oppression.
Anne LAPIERRE. (LPJ) 9 novembre 2005
La boîte noire, de Richard Berry, avec JoséGarcia, Marion Cotillard, Michel Duchaussoy, Bernard Le Coq? Sorti en France le 2 novembre 2005
http://www.laboitenoire-lefilm.com/
http://www.cinemovies.fr/fiche_photos.php?IDfilm=9746
? Wallace et Gromit : un carton végétarien

Il faut reconnaître qu'en plus d'une histoire alléchante et étonnamment contemporaine sur la quête du plus gros légume, dessins et couleurs sont magnifiques. Quand les petits se régalent de l'ingéniositédu chien silencieux et de son compère l'inventeur friand de fromages, les grands s'amusent franchement des références àHulk et autres traits d'humour. De l'animation grand talent !
http://www.uipfrance.com/sites/wallacegromit/
(LPJ ? 9 nov 2005)


































