La pollution de l'air sur le nord de la Thaïlande a atteint ces jours-ci des niveaux "très malsains", avec par endroit des indices plus de six fois au-dessus des normes OMS.
Alors que la plupart des stations de mesure de concentration de particules ultra-fines -ou PM2,5- dans l'air dans la province de Chiang Mai relevait depuis plusieurs jours des niveaux jugés nocifs pour la santé, plusieurs districts ont vu cette semaine l’indice de qualité de l'air (AQI) passer la barre des 200, selon l’application IQair, ce qui est considéré comme "très malsain". Dans le district de Chiang Dao, l’indice est monté mercredi à 289 avec un taux de PM2,5 dans l’air de 179 μg/m3 (microgrammes par mètre cube).
Selon les normes thaïlandaises, une exposition prolongée à des niveaux de PM2,5 supérieurs à 50 μg/m3 peut entraîner de graves problèmes de santé. L’OMS fixe le seuil à 25 μg /m3.
Heureusement, une petit pluie, la première de l'année, a dissipé une partie du smog dans la nuit de mercredi à jeudi, mais les taux restaient malgré cela dans le rouge, indiquant un air "malsain", jeudi matin.
Chaque année, le nord de la Thaïlande est plongé dans ce que beaucoup appellent "la saison des fumées", une période d'environ trois mois entre février et mai durant laquelle plusieurs facteurs, humains (feux de forêts, brûlis, véhicules) et météorologiques se combinent pour former une couverture dense de pollution aux microparticules. Les niveaux de pollution devraient encore monter pour atteindre des niveaux "très malsains" voire "dangereux" au mois de mars et avril.
Plus de 300 points chauds ont été détectés dimanche dans les forêts de la province de Chiang Mai, rapporte ThaiPBS, citant un membre de la Anandamahidol Foundation Society qui estime que la pollution de l'air en Thaïlande devrait être pire cette année que l'année dernière.
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