De Bangkok au nord de la Thaïlande, la pollution saisonnière s’installe

Par Lepetitjournal.com Bangkok avec Reuters | Publié le 03/02/2023 à 02:57 | Mis à jour le 03/02/2023 à 04:17
Photo : Reuters
Smog-Bangkok-Bouddha

La pollution de l'air sur Bangkok et d’autres provinces de Thaïlande a atteint ces jours-ci des niveaux jugés nocifs pour la santé, amenant plusieurs écoles à limiter les activités extérieures.

La concentration de particules ultra-fines -ou PM2,5- dans l'air à Bangkok, jeudi, était 14 fois supérieure aux niveaux recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), faisant de la capitale thaïlandaise la sixième ville ayant l’air le plus pollué au monde, selon IQAir, une application suisse de contrôle de la qualité de l'air.

Le département de contrôle de la pollution (PCD) du pays a déclaré que "les conditions météorologiques stagnantes" exacerbaient la concentration des émissions de particules provenant des véhicules mais aussi des feux saisonniers sur les terres agricoles.

"Nous devons intensifier (les efforts pour lutter contre la pollution) en encourageant les gens à travailler à domicile. En ce qui concerne les écoles (…) il se pourrait qu’elles soient amenées à éviter les activités de plein air afin de prévenir les effets sur la santé des enfants", a déclaré le directeur général du PCD lors d'une conférence de presse.

Les habitants de Bangkok déploraient ces jours-ci une visibilité réduite et de difficultés à respirer.

"Mes yeux me brûlent. J’ai de la peine à voir quand je conduis à moto face au vent", se plaignait jeudi Kanjanaporn Yampikul, un chauffeur de moto-taxi de 51 ans.

À Chiang Mai, autre ville de Thaïlande connue pour ses épisodes saisonniers de smog intense entre février et mai, les indices sont également dans le code couleur rouge correspondant à un air jugé "malsain" depuis plusieurs jours déjà. Toutefois, ce n'est là que le début de ce que beaucoup appellent "la saison des fumées", une période durant laquelle plusieurs facteurs, humains (brûlis, véhicules) et météorologiques (temps froid, sec et sans vent), se combinent pour former une couverture dense de pollution aux microparticules. Les niveaux de pollution devraient encore monter pour atteindre des niveaux "très malsains" voire "dangereux" au mois de mars et avril.

En 2020, un sondage avait révélé que pour plus de la moitié des expatriés de Chiang Mai interrogés, la pollution de l’air était la principale raison susceptible de les pousser à quitter cette ville pourtant réputée très agréable le reste de l'année.

L'OMS, qui a changé ses paramètres l'année dernière, recommande désormais que le niveau moyen annuel de concentration de PM2,5 dans l’air ne dépasse pas les 5 microgrammes par mètre cube, affirmant que même de faibles concentrations entraînent des risques importants pour la santé. 

Auparavant, l’OMS estimait que le niveau d'exposition maximum quotidien aux PM 2,5 ne devait pas dépasser les 25 microgrammes par mètre cube.

Jeudi, le niveau de PM 2,5 à Bangkok et ses environs a atteint les 70,5 microgrammes par mètre cube.

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