Une carte interactive recense les bâtiments remarquables de Phnom Penh issus d’une liste de l’APUR, afin de mieux documenter et préserver le patrimoine architectural de la ville.
Un projet en ligne propose aux internautes une carte interactive du patrimoine architectural de Phnom Penh. Fruit de cinq mois de travail personnel mené pendant son temps libre, cette initiative de Siborey Sean, vise à sensibiliser le public à la richesse architecturale de la capitale cambodgienne, notamment les édifices datant de l’époque post-coloniale.
Une carte issue des données de l’Agence parisienne d’urbanisme
Cette carte interactive repose sur la liste du patrimoine urbain établie par l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR). Cette association à but non lucratif créée en 1967 et réunissant 29 partenaires, constitue un lieu d’étude partagé et prospectif multiscalaire. Il documente, analyse et imagine les évolutions urbaines et sociétales. L’objectif de cette ressource visuelle est de rendre accessible cette documentation à un public plus large, en facilitant la découverte à travers une interface numérique simple.
L’APUR en collaboration avec la ville de Phnom Penh a établi 744 fiches d’identification des édifices, ensembles et sites urbains de la capitale cambodgienne pour la mission d’étude du patrimoine urbain. Cela a permis en 1997 la publication de Phnom Penh développement urbain et patrimoine.
Un outil consultable sur ordinateur pour une meilleure expérience
L’auteur du projet, Siborey Sean, recommande d’utiliser un écran large — ordinateur ou tablette — afin de profiter pleinement de la carte interactive, qui affiche les localisations précises, les photos et les fiches descriptives des bâtiments sélectionnés. Le site permet également d’explorer la ville par quartier ou par typologie architecturale.
Préserver ce qui peut encore l’être
Le projet s’inscrit dans une démarche de mémoire et de sensibilisation. Plusieurs bâtiments listés ont déjà été détruits ou altérés, et la carte permet de garder une trace de ce patrimoine en mutation. Elle incite également à une réflexion sur la nécessité de préserver ce qui reste des architectures significatives de Phnom Penh.
« Les villes ont besoin d’un mélange de vieux immeubles pour favoriser la diversité primaire, ainsi que la diversité secondaire. En particulier, elles ont besoin de vieux immeubles pour faire éclore une nouvelle diversité primaire. »
Jane Jacobs Déclin et survie des grandes villes américaines
Lien vers la carte interactive.
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