À Phnom Penh, au cœur de l’Institut français, un petit bureau joue un rôle décisif pour des centaines de jeunes chaque année : celui de Campus France Cambodge. Derrière ce nom parfois un peu abstrait, un accompagnement très concret, humain et patient, assuré par Estelle Genetet et Alexandra Kasel, au service des étudiants qui rêvent de poursuivre leurs études en France.
Une présence française au service des projets d’avenir
Campus France est l’agence nationale chargée de promouvoir l’enseignement supérieur français à l’international et d’accompagner les étudiants étrangers dans leur projet d’études en France. Placée sous la tutelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’agence est présente dans plus de 134 pays dans le monde.
« Campus France, c’est l’agence nationale pour la promotion et l’accompagnement des étudiants qui souhaitent commencer ou poursuivre leurs études en France », rappellent les deux responsables.
Au Cambodge, Campus France est installé à Phnom Penh, au sein du centre de langues de l’Institut français. Deux personnes y assurent une permanence trois jours par semaine, du mardi au jeudi. « Les étudiants peuvent venir nous voir à tout moment, avec ou sans rendez-vous. »
Un accompagnement humain, individualisé et accessible
Le cœur du travail de Campus France repose sur l’accompagnement personnalisé. Les étudiants sont reçus individuellement ou en petit groupe, parfois très en amont de leur projet.
« Certains viennent avec une idée très vague, d’autres avec un projet déjà bien construit. Notre rôle est vraiment de les accompagner du début du projet jusqu’à la délivrance du visa d’études de long séjour », expliquent-elles.
Orientation, choix de la formation, compréhension du système universitaire français, démarches administratives, candidatures, bourses, prise de contact avec les établissements : Campus France suit l’étudiant à chaque étape, via la plateforme gouvernementale Études en France, obligatoire pour tous les étudiants internationaux.
« On ne fait pas les démarches à la place des étudiants, mais on leur donne toutes les clés pour qu’ils puissent construire leur projet en autonomie », précisent-elles encore.
Le service est destiné aux étudiants cambodgiens, mais aussi à tous les résidents du Cambodge, quelle que soit leur nationalité. « Les étudiants étrangers vivant à Phnom Penh passent par nous à partir du moment où ils souhaitent bénéficier d’une mobilité d’études de plus de trois mois. »
Hormis des frais uniques de gestion de dossier lors de l’entretien de candidature, l’accompagnement est gratuit. « C’est le seul moment où un paiement est demandé, et il correspond aux frais de gestion de la plateforme et au lien avec les établissements et le service des visas. »
Une destination française qui séduit toujours
Avec plus de 800 étudiants cambodgiens actuellement inscrits en France, le Cambodge reste un pays de mobilité modeste, mais dynamique. La France figure aujourd’hui parmi les cinq destinations les plus prisées par les étudiants cambodgiens.
« Le Cambodge est un petit pays, mais le flux est plus important que celui de certains voisins de la région », soulignent-elles.
Campus France ne se limite pas à Phnom Penh. Les équipes se déplacent en province, dans les universités, les lycées et les écoles secondaires lors de tournées annuelles, par exemple la tournée francophone auprès des écoles secondaires organisée par l’AUF et le MEJS, ou encore la tournée organisée, pour la première fois l’année dernière, par la Délégation de l’Union européenne aux côtés d’autres États membres (Allemagne, Italie).
« Un projet d’études, ce n’est pas quelque chose qui se décide du jour au lendemain. Souvent, les étudiants s’y préparent pendant plusieurs années. »
Langue, diplômes et préparation au départ
Les formations proposées en France sont accessibles en français ou en anglais. Dans les deux cas, un niveau B2 est requis, davantage pour certaines filières (lettres, sciences de l’éducation, philosophie…), attesté par une certification officielle. Les certifications les plus reconnues sont le DELF B2 pour le français et l’IELTS pour l’anglais.
« Ici, au centre de langues de l’Institut français, les étudiants peuvent se préparer directement aux certifications nécessaires », expliquent-elles.
Estelle Genetet, au Forum de rentrée à Phnom Penh en septembre
Une fois admis, les étudiants bénéficient également de séminaires de préparation au départ. « On leur explique concrètement comment préparer leur demande de visa, trouver un logement, ouvrir un compte bancaire, souscrire à la sécurité sociale, pour qu’ils arrivent le mieux possible en France. »
Aller à la rencontre des étudiants et faire vivre le réseau
Campus France Cambodge participe chaque année à de nombreux événements : salons étudiants européens, forums des métiers, salon du livre, journées du volontariat français, rencontres au marché français.
« L’idée est aussi de sortir du bureau, d’aller à la rencontre des étudiants là où ils se trouvent. »
Un autre volet essentiel est le réseau France Alumni Cambodge, qui compte officiellement près de 1 500 membres. « En réalité, ils sont bien plus nombreux », précisent-elles.
Chaque année, un événement est organisé pour valoriser les parcours des anciens étudiants et renforcer les liens avec le monde économique. « Beaucoup gardent un attachement très fort à la France et souhaitent aujourd’hui transmettre ou rendre ce qu’ils ont reçu. »
Les étudiants cambodgiens titulaires d’un diplôme français de niveau master ou équivalent, obtenu en France, peuvent se voir octroyer un visa de circulation. « C’est un dispositif encore peu connu, mais très avantageux. »
La durée de validité de ce visa de circulation peut aller de un à cinq ans, en joignant le diplôme à la demande de visa. Cette mesure s’inscrit dans une politique plus globale de renforcement des relations avec les Cambodgiens ayant étudié en France.
Des filières variées, sans quotas ni barrières
Les filières les plus demandées sont les sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, la santé, l’économie, le droit ainsi que les sciences humaines et sociales.
Aucune discipline n’est exclue. « Quel que soit le domaine, l’étudiant peut venir nous voir avec son projet », insistent-elles.
Campus France fournit les outils et les ressources nécessaires, mais l’étudiant reste pleinement acteur de son projet. « Ce n’est pas de l’assistanat, c’est un accompagnement. »
Il n’existe par ailleurs aucun quota par pays. « Il n’existe pas de quota pour le nombre d’étudiants cambodgiens. Plus ils s’intéressent à la France, plus nous nous en réjouissons, car nous sommes convaincus que choisir la France, ce n’est pas seulement opter pour l’excellence académique, mais aussi profiter d’une expérience personnelle riche et d’opportunités professionnelles à leur retour au Cambodge. »
Un séminaire pour mieux préparer les études en France
Dans le cadre de la campagne de candidatures actuellement en cours sur la plateforme Études en France (EEF), Campus France Cambodge organise un séminaire dédié aux études en France. Ce rendez-vous se tiendra le mardi 16 décembre 2025, de 17h30 à 19h30, à l’auditorium de l’Institut français du Cambodge, à Phnom Penh. Les places étant limitées, une inscription préalable est requise.
« L’objectif est de donner aux étudiants un maximum d’informations pratiques pour préparer leur projet dans de bonnes conditions. »
Lien d’inscription : https://forms.gle/qS1PEHQEfPfRQ96n6
Site : https://www.campusfrance.org/fr
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