La filière cajou connaît une forte croissance au Cambodge, mais reste confrontée à des défis environnementaux et structurels nécessitant d’importants investissements.


Deuxième producteur mondial de noix de cajou brutes derrière la Côte d’Ivoire, le Cambodge ambitionne de prendre la première place d’ici 2030. Le pays dispose aujourd’hui d’environ 580 000 hectares de plantations. Entre janvier et octobre 2025, la production nationale a atteint 850 000 tonnes, soit une hausse de 21 %. Plus de 780 000 tonnes ont été exportées vers le Vietnam, pour une valeur proche de 1 milliard de dollars, représentant une augmentation de 37 % en volume et 28 % en valeur.
Des vulnérabilités environnementales persistantes
Cette dynamique s’accompagne toutefois de plusieurs défis majeurs. Les producteurs doivent composer avec des pluies irrégulières, une couverture nuageuse accrue et des typhons dont la fréquence perturbe les récoltes. À cela s’ajoutent des pratiques agricoles et des capacités de transformation encore largement artisanales, freinant les rendements et la montée en gamme du secteur.
Former les agriculteurs pour renforcer la résilience
Afin de répondre à ces difficultés, l’Association cambodgienne de la noix de cajou (CAC) a multiplié les actions de formation. Depuis mai 2025, quarante sessions ont été organisées, réunissant plus de 7 400 agriculteurs. Ces ateliers visaient à diffuser de nouvelles méthodes de fertilisation et à renforcer la résilience des cultures face aux effets du changement climatique.
Un besoin d’investissements massifs
La CAC estime que 329 millions de dollars seront nécessaires pour atteindre l’objectif national : augmenter de 25 % la valeur ajoutée de la production et de la transformation d’ici 2027. Le développement de solutions d’adaptation climatique et le renforcement des capacités industrielles sont considérés comme des leviers essentiels pour assurer une croissance durable du secteur et mieux valoriser la noix de cajou cambodgienne.
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