

L'entrainement a payé pour l'équipe cambodgienne de Bokator qui, lors de sa première participation au tournoi Mayhem de Mixed Martial Arts à Kuala Lumpur, a vu un de ses combattants monter sur le podium.
Tun Serey, second sur le podium, portant fièrement le drapeau cambodgien (crédit: Antonio Graceffo)
Ils sont arrivés à Kuala Lumpur vendredi dernier après deux semaines d'entrainement intensif. Pour la première fois, ils allaient représenter le Royaume à travers le Bokator, cet art martial khmer traditionnel en pleine effervescence, dans un tournoi international de Mixed Martial Art, sorte de combat libre en cage où la maitrise des arts martiaux est primordiale (article du 8 septembre 2011).
Après un samedi de démonstration des différentes postures et danses, le dimanche a laissé place au combat : Antonio Graceffo a gagné le premier, mais a malheureusement perdu le deuxième: "C'était un beau combat. Je n'ai pas été touché pendant le premier mais me suis pris un coup de pied à la tête pendant le second et me suis blessé le coude durant une tentative de soumission" a-t-il déclaré.

Kong Ravy face à son opposant Raymond Tiew, champion de San Da
Tun Serey de l'équipe Bokator cambodgienne est arrivé 2ème de sa division après avoir combattu face à un champion de Muay Thaï (boxe thaïlandaise). Il aurait remporté la victoire facilement et se serait battu "comme un lion" d'après Antonio. Il confie à son équipe: "Il a frappé, mais personne ne l'a vu, donc j'ai serré plus fort. J'ai eu peur qu'il ne meure avant que l'arbitre n'arrête le combat." Cependant, le jeune pro du Bokator a été battu lors de la finale, coincé sous le bras de son opposant, Ahmurat, vainqueur de Mayhem I, qui a alors utilisé la technique de la "guillotine" pour l'immobilisé jusqu'à son abandon.

Tun Serey battant son adversaire
Kong Ravy n'a pas eu la chance de vaincre son adversaire, Raymond Tiew, champion de Malaisie de San Da (combat libre chinois), face à qui le Khmer a tout donné. Quand à Say Teven, il dû affronté un combattant kazakh qui l'a surpassé, malgré une longue résistance.
L'équipe est heureuse d'avoir pu participer au tournoi et espère des résultats encore meilleurs pour la suite : "Beaucoup de ce qui vous arrive dans un tournoi ne tient qu'à la chance, la chance de combattre face à un adversaire facile ou difficile " explique Antonio. Le grand maître San Kim Saen est très fier de ses poulains et, bien qu'ils n'aient pas remporté le tournoi, il considère que leur participation est déjà une victoire.
Emilie TÔN (www.lepetitjournal.com/cambodge) Vendredi 16 septembre 2011



































